Bon, nous sommes au moins trois!
Je connais même l'historique du lieu. Au printemps 1971, un peu à gauche de l'emplacement du Metrophone, s'était ouvert une petite boutique qui vendait des posters. Cela s'appelait tout simplement "Europosters". Quelques temps plus tard, l'été de la même année, le patron de la boutique qui devint un ami, posa dans sa vitrine quatre ou cinq LP (On n'appelait pas cela des "vinyles"à l'époque) à un prix 20% inférieur à celui pratiqué chez les disquaires les plus proches - Cado Radio à l'angle de Brouckère - Fossé aux Loups, et Rondo, en face, au rez-de-chaussée de la tour Philips.
C'était autour du 21 juillet 1971. Je me souviens de la période précise, non pas pour cause de Brabançonne, mais parce qu'elle correspond à la sortie du troisième album du groupe Black Sabbath: "Master of Reality", album que je m'apprêtais justement à aller payer 20% plus cher chez Rondo.
La clientèle affluant rapidement, Europosters se transforma assez vite en magasin de disques, les posters se trouvant relégués au fond. Et la devanture du magasin se trouva vite enrichie d'un panneau annonçant: "chez Europosters, c'est 20% moins cher".
L'affaire dura ainsi jusqu'au environs de l'été 1973. C'est alors qu'un concurrent, aux reins beaucoup plus solides que ceux d'Europosters, s'installa à 20 mètres, sous le nom de Metrophone et annonça sur sa vitrine une réduction de 25% par rapport aux toujours proches Cado-Radio et Rondo.
Le but non affiché mais réel était de prendre la clientèle d'Europosters. Ceux-ci tentèrent de s'aligner mais n'y résistèrent pas. Le fondateur vendit l'affaire qui acheva de péricliter et Metrophone resta rapidement seul en place.
L'un des vendeurs des premiers jours de chez Metrophone officie toujours chez Caroline Music, autre temple du disque rock bruxelbourgeois, qui s'est situé depuis sa fondation sur le campus de l'ULB, d'abord rue du Marché aux Herbes, puis passage St-Honoré, où il est resté très longtemps, avant d'échouer Boulevard Anspach, en face de la rue des Pierres, depuis la fermeture pour "rénovation" du passage St-Honoré. J'espère que l'équipe de rénovation n'est pas la même qu'à la station Arts-Loi (Kunst-Wet)
Rock, Prince Historien du Bruxelbourg