Forum Train

BURLINGTON a écrit:Dans ce cas on revient à l’État entreprise Donc pourquoi pas nationalisations, etc, etc
Bon aprèm à toi aussi.

Il est certain que l'Etat patron d'entreprise nous a le plus souvent habitué à gabegie, inadaptation et inefficacité. Je suis comme toi Alain, je le préfère dans ses tâches régaliennes, et comme guide et régulateur. Il est clair qu'un redémarrage généralisé du transport de fret par rail sera principalement le fruit d'une impulsion qu'il aura initialisée. Mais il vaudrait mieux qu'il délègue ensuite...

Domi

c'est vrai Domi,

Quand on voit la carte du Réseau Rail Link ci-jointe, on peut se demander qui a Paris l'a regardé et qui a imaginé ce qu'elle pouvait apporter pour le futur du fret en France et en Europe ?

Castet

C'est qui "a Paris"

domi a écrit:

BURLINGTON a écrit:Dans ce cas on revient à l’État entreprise Donc pourquoi pas nationalisations, etc, etc
Bon aprèm à toi aussi.

Il est certain que l'Etat patron d'entreprise nous a le plus souvent habitué à gabegie, inadaptation et inefficacité. Je suis comme toi Alain, je le préfère dans ses tâches régaliennes, et comme guide et régulateur. Il est clair qu'un redémarrage généralisé du transport de fret par rail sera principalement le fruit d'une impulsion qu'il aura initialisée. Mais il vaudrait mieux qu'il délègue ensuite...

Domi

Pourtant, la nationalisation n'est pas un gros mot (elle ne peut pas tout résoudre sur tous les pans de l'économie, mais de là à la bannir par idéologie ...):

Pas de nationalisation des autoroutes allemandes: (même si des "financiers" la demandent en se cachant surement derrière un lobby pour se rémunérer en pépettes sans bouger le petit doigt)
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 15981.html

Et pour cause, l'écotaxe rapporte plus de 4 milliards:
http://www.rue89strasbourg.com/ecotaxe- ... uros-53653

... en bénéficiant à un groupe de BTP privé français et aux constructeurs de camions ...
mais en polluant la vie des Alsaciens.

Carlo a parfois raison de dire que la France n'est pas intelligente sur certains trucs; parce que là, on est en dessous de tout sur ce cas précis. ("Apprentis-nains" selon P. Richert (UMP-LR) ).

La suisse y est citée en exemple: Lötschberg et Gothard tunnels de base construits par une redevance autoroutière. Ils ont pris des années d'avance et capteront l'essentiel des trafics ferroviaire et routiers (Rollende Landstrasse) entre le Nord et le Sud de l'Europe. Lyon - Turin avec son gouffre financier est viable maintenant pour le trafic Espagne - Italie surtout quand on sait que le plus gros trafic de camion transfrontalier est entre La France et l'Espagne. Mais à juste titre, quid du financement ? Il y est évoquée une maitrise fiscale du trafic routier:
http://www.humanite.fr/pour-un-transfer ... ail-596559

SAVAJOL a écrit:...
Pourtant, la nationalisation n'est pas un gros mot (elle ne peut pas tout résoudre sur tous les pans de l'économie, mais de là à la bannir par idéologie ...):
...

Ce n'est pas un gros mot mais on peut la bannir par idéologie.
Après, dans ma vision de choses, on peut imaginer une nationalisation temporaire pour remettre une entreprise dans la voie concurrentielle ou éventuellement aider ses employés à se reconvertir. C'est le coté fraternité de notre devise nationale. Mais par contre, l’État doit vite la recéder aux secteurs privés ou la liquider.
Pour en revenir à la réhabilitation du fret, je ne crois pas au retour du wagons isolés. Par contre le rail étant un transport de masse, je pense qu'il a un rôle à jouer dans ce domaine. Pondéreux, container, liquide, remorques à l'international, produit dangereux, etc.
On le voit assez clairement sur les axes de développement des opérateurs privés (Rail link, ECR, Combronde, etc)

Concernant la nationalisation, du moins l'imiscion de l'état dans l'économie, je crois que ce qui chez nous en réduit drastiquement l'efficacité économique est la culture de "pouvoir vertical" très présent dans nos traditions et institutions. Contrairement à l'Allemagne et à la Suisse évoquées ci-dessus par Savajol... Ça donne en effet naissance à des mammouths impossibles à réformer ou tout simplement à redresser (Éducation Nationale, SNCF en effet, etc), même avec la meilleure volonté des exécutants. C'est pourquoi je ne pense pas que dans le cas du fret le secours viendra de la SNCF elle-même. Je suis cependant d'accord avec Burlington, il faut se poser la question de la rapidité de la nécessaire évolution car créer de la casse sociale en amont n'est clairement pas la solution si on veut réformer le système ferroviaire.

De mon côté et contrairement à Burlington, je reste convaincu que le wagon isolé est une des composantes de la solution générale à la déconfiture du fret. En Amérique du nord il reste en vigueur, désolé de me répéter, et les petits ruisseaux finissant par engendrer les grosses rivières, c'est une part importante de l'activité.

Autre solution qui me semblerait évidente, l'intermodal. J'en parlais dans mon premier post de ce sujet...

Domi

BURLINGTON a écrit:Après, dans ma vision de choses, on peut imaginer une nationalisation temporaire pour remettre une entreprise dans la voie concurrentielle ou éventuellement aider ses employés à se reconvertir. C'est le coté fraternité de notre devise nationale. Mais par contre, l’État doit vite la recéder aux secteurs privés ou la liquider.

Bravo, bonne idée : nationaliser les coûts et privatiser le profit...

Si les privés sont vraiment privé, mais ce n'est pas vraiment le cas. La majorité des "privés" sont majoritairement dans les mains du public et les vraies privées ne jouent pas une grande rôle. La raison: le démarrage d'une entreprise ferroviaire est toujours (et ça ne changera pas dans la future) très coûteuse avec une marge relativement petite. En plus la privatisation provoquait une chute des prix, notamment pour les trains massif.

Alors, la situation au jour d'hui: les entreprises ferroviaires dans les mains des organismes publiques (états, régions, communes) se cassent les prix. Gagnant : les clients. perdant : les taxpayers.

CarloDiGhega a écrit:...
Bravo, bonne idée : nationaliser les coûts et privatiser le profit...
...

C'est exactement ce qu'on fait les États Unis lors de la banqueroute du Penn Central. Je pense que ça peut être une solution pour éviter une casse sociale ou technique. Y compris dans d'autres domaines que le ferroviaire,ce qui était le l'idée de mon propos initial.

D'autre part, je vois que tu constates que le système ferroviaire actuel qui est au main de publique ne fonctionne pas ("Alors, la situation au jour d'hui: les entreprises ferroviaires dans les mains des organismes publiques (états, régions, communes) se cassent les prix. Gagnant : les clients. perdant : les taxpayers.") La solution Faire comme aux USA ou le système semble fonctionner : La privatisation. D'autres exemples d'ex public sont la pour le prouver. (L'aviation, les aéroports, les banques, l'énergie, etc)

Au fait, j'ai une autre solution. Annexer la France aux pays germaniques (Allemagne, Autriche, etc)

non, la concurrence ne marche pas. Elle ne fait rien mais réduire le revenue globale ferroviaire.

Pourquoi certains entreprises publiques marchent et autres ne marchent pas est facilement expliqué : il y'a des bonnes et des mauvaises. Mais c'est pareil dans le secteur privé.

Pour l'idée de l'annexion : l'Autriche est déjà en train de sauver l'Allemagne, ne pas seulement avec les trains de nuit, il y'a des autres exemples aussi, mais quand nous avons fait notre travail la bas, nous pouvons discuter de sauver la France aussi.




Sérieusement, je suis convaincue que la culture autrichienne est formé par un pragmatisme exceptionnel. Et ce pragmatisme créait la qualité de vie incroyable de cette petit pays.

CarloDiGhega a écrit:non, la concurrence ne marche pas...

C'est quand même la base de l'économie de marché

Et des mauvaises entreprises privées, il n'y en a pas... Elles ont disparu.

Aller c'est clos pour moi