Rockandrail a écrit:Je me demande si c'est une bonne idée. La charpente était remarquable de par sa construction remontant au 12è-13è siècle. Maintenant qu'elle a disparu, la reconstruire à l'identique, alors qu'on ne la voit pas, ni du dedans, ni du dehors, et qu'elle n'est accessible qu'à quelques privilégiés n'est pas la meilleure solution.
Il faut en profiter pour alléger la charge que portent les murs et monter une structure en aluminium/titane. Et couvrir d'ardoise plutôt que de plomb.
Le poids de la charpente et toiture stabilisent plutôt le bâtiment, quand ils sont verticales et quand ça neutralise la poussée horizontale de la voûte dans la douelle. Ça travaille dans le sens des pinacles.
Ce graphique l'explique bien : Le poids du pinacle et du toit sont verticales, la poussée de la voûte presque horizontale, la résultante (dans l'arc boutant) plus inclinée vers la terre que que la poussée de la voute. Donc, le plus légère la voûte et le plus lourde toit et pinacle, le plus verticale la résultante. La résultante doit au moins avoir l'inclinaison de l'arc, si elle est trop horizontale, l'arc se casse et en conséquence toute la voûte.
Attention! une chose pas claire dans le dessin : les charpentes s'appuient toujours SEULEMENT sur les piliers et JAMAIS sur la voûte.
joseph a écrit:Malheureusement, côté dommages, l'eau des pompiers est souvent aussi destructrice que les flammes. C'est un mal nécessaire mais ça a tendance a esquinter un tantinet les maçonneries.
Exactement! Et les pompiers de Paris ont arrosé l'édifice avec toute la prudence nécessaire. Ils étaient tellement prudentes, que ma épouse réclamait (comme le POTUS) plus d'eau...
Regardez encore la graphique et ma explication dessus et pensez l'inverse : si la voûte dévient trop lourde (par exemple quand elle absorbe l'eau) la poussée dévient plus grande et en conséquence la résultante trop horizontale. L'arc boutant se casse et après la voûte.