Forum Train

Je me demande si c'est une bonne idée. La charpente était remarquable de par sa construction remontant au 12è-13è siècle. Maintenant qu'elle a disparu, la reconstruire à l'identique, alors qu'on ne la voit pas, ni du dedans, ni du dehors, et qu'elle n'est accessible qu'à quelques privilégiés n'est pas la meilleure solution.

Il faut en profiter pour alléger la charge que portent les murs et monter une structure en aluminium/titane. Et couvrir d'ardoise plutôt que de plomb.

Tout à fait d'accord.
À Reims la charpente a été refaite en béton et ça ne gêne personne.

Rodolphe

Oui mais je suppose que les responsables des monuments historiques classés sont aussi obtus en .fr qu'en .be !
Je vois d'ici les discussions qui vont surgir: refaire la flèche façon Viollet-le-Duc ou
la refaire dans son état initial ???

Rockandrail a écrit:Je me demande si c'est une bonne idée. (...)

Il faut en profiter pour alléger la charge que portent les murs et monter une structure en aluminium/titane. Et couvrir d'ardoise plutôt que de plomb.

Même idée

Mais comme le dit le Comte de la Samme, les M.H. .fr

OUF, l'honneur est sauf

HT

Rockandrail a écrit:Je me demande si c'est une bonne idée. La charpente était remarquable de par sa construction remontant au 12è-13è siècle. Maintenant qu'elle a disparu, la reconstruire à l'identique, alors qu'on ne la voit pas, ni du dedans, ni du dehors, et qu'elle n'est accessible qu'à quelques privilégiés n'est pas la meilleure solution.

Il faut en profiter pour alléger la charge que portent les murs et monter une structure en aluminium/titane. Et couvrir d'ardoise plutôt que de plomb.

Le poids de la charpente et toiture stabilisent plutôt le bâtiment, quand ils sont verticales et quand ça neutralise la poussée horizontale de la voûte dans la douelle. Ça travaille dans le sens des pinacles.



Ce graphique l'explique bien : Le poids du pinacle et du toit sont verticales, la poussée de la voûte presque horizontale, la résultante (dans l'arc boutant) plus inclinée vers la terre que que la poussée de la voute. Donc, le plus légère la voûte et le plus lourde toit et pinacle, le plus verticale la résultante. La résultante doit au moins avoir l'inclinaison de l'arc, si elle est trop horizontale, l'arc se casse et en conséquence toute la voûte.

Attention! une chose pas claire dans le dessin : les charpentes s'appuient toujours SEULEMENT sur les piliers et JAMAIS sur la voûte.

joseph a écrit:Malheureusement, côté dommages, l'eau des pompiers est souvent aussi destructrice que les flammes. C'est un mal nécessaire mais ça a tendance a esquinter un tantinet les maçonneries.

Exactement! Et les pompiers de Paris ont arrosé l'édifice avec toute la prudence nécessaire. Ils étaient tellement prudentes, que ma épouse réclamait (comme le POTUS) plus d'eau...

Regardez encore la graphique et ma explication dessus et pensez l'inverse : si la voûte dévient trop lourde (par exemple quand elle absorbe l'eau) la poussée dévient plus grande et en conséquence la résultante trop horizontale. L'arc boutant se casse et après la voûte.

Ou bien, en l'absence du "poids" du toit, situation actuelle, les arcs-boutant peuvent entraîner une pression horizontale trop grande sur la structure, et c'est ce qui est craint maintenant (entre autres : tour sud, transept nord, etc.), ce pourquoi l'on nous explique qu'il faut attendre que les conséquences (multiples : chaleur intense, eau, fonte du plomb, etc.) de l'incendie et de l'intervention des pompiers aient achevé de se produire, ou que certains travaux de consolidation d'urgence soit terminés, avant de dire que le bâtiment est sauvé. A cette heure, malheureusement, nul ne peut l'affirmer.

Ce que je trouve le plus incroyable (on parle de 800 à 1000° de température au cœur du brasier), c'est la préservation, au moins apparente, des rosaces du 12ème et 13ème. C'est le plus important parmi ce qui a résisté, à mes yeux.

Didier a écrit:(...)

Ce que je trouve le plus incroyable (on parle de 800 à 1000° de température au cœur du brasier), c'est la préservation, au moins apparente, des rosaces du 12ème et 13ème. C'est le plus important parmi ce qui a résisté, à mes yeux.

et le grand orgue

hier après-midi, en regardant de près la rosace sud, on s' aperçoit qu' elle est en bonne état et que les vitraux aussi (sous toutes réserves). Ils sont beaucoup noircis mais on peux voir leurs dessins.

Merci Patrick !

sncb_nmbs a écrit:et le grand orgue

Oui, bien sûr, encore que j'ai entendu hier un spécialiste de la question qui parlait d'un "travail titanesque" pour le remettre en état. J'espère qu'avec les dons qui affluent de partout il y aura l'investissement qu'il faut pour le retaurer : c'est une pièce monumentale absolument unique.