Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

[Papou89]

C'qui m'a toujours fait marrer avec la CGT, Sud et consorts, c'est que la défense du service public passe toujours par l'interruption du service public !...

Encore plein de gens qui vont galérer pour se rendre à leur lieu de travail, de loisir, de vacances...

Dans service public, y'a 2 mots : SERVICE et PUBLIC. Le public, ils s'en foutent, quant au service, ils ne savent pas ce que c'est !...

A pôle emploi tout ça et embauchez donc des chômeurs qui ont envie (ou besoin) de travailler... Si, si, y'en a !

[242tc]

+ 1

@+

[EC64]

Je peux partager partiellement les propos bien que cela fasse un peu "café du commerce".... ya ka faut kon !

Plus sérieusement, comme je l'avais exprimé à propos de la grève des pilotes d'AF et sans juger du bien fondé ou pas de l'action, le jour ou il n'y aura plus de salariés pour défendre (raisonnablement) les acquis sociaux et les conditions de travail, la finance et le patronat (cf les propos de Gattaz) auront le champs libre pour un retour au XIXème siècle ou imposer à nos enfants les conditions sociales des moins disant (je caricature bien sûr, mais à peine).

Je préfère cet article : http://www.capital.fr/retraite/actualites/les-regimes-speciaux-sncf-et-ratp-coutent-enfin-un-peu-moins-cher-a-l-etat-972689 qui rappelle pour une fois la problématique sans polémique !

extrait :

[Rockandrail]

Bah! Sur la ligne L, à Paris-St-Lazare, cela ne changera pas grand chose. Les jours de grève, des trains ne roulent pas. Les autres jours, des trains sont supprimés. Et dans les deux cas, ceux qui roulent sont de moins en moins à l'heure, de plus en plus sales et de plus en plus déglingués.

La notion de service n'est plus qu'un concept lointain. J'opterais plutôt pour une situation de "servitude publique". Ils le font parce qu'ils y sont obligés.

Mais au final, tout cela n'est qu'un avatar mineur de la décomposition avancée de la société française.

[Papou89]

Très bon article, EC64...Ça laisse espérer que quand l'âge de la retraite à la SNCF sera passé à 60 ans et quelques, les comptes seront enfin équilibrés !...

Même que l'état pourra baisser nos impôts... Non, je blague !

[domi]

Plus sérieusement, comme je l'avais exprimé à propos de la grève des pilotes d'AF et sans juger du bien fondé ou pas de l'action, le jour ou il n'y aura plus de salariés pour défendre (raisonnablement) les acquis sociaux et les conditions de travail, la finance et le patronat (cf les propos de Gattaz) auront le champs libre pour un retour au XIXème siècle ou imposer à nos enfants les conditions sociales des moins disant (je caricature bien sûr, mais à peine).

Le problème à mon avis, est que la "défense des acquis sociaux" comme on nous la présente, est basée sur un monde qui serait figé, immobile. Or le monde change, et de plus en plus vite....

Quant au patronat, il se bat simplement pour survivre au milieu de toujours plus de taxes et de réglementations kafkaïennes.... J'entendais l'autre jour un ressortissant Suisse, restaurateur installé en France, qui nous faisait part de ses réflexions en comparant les normes administratives en usage dans son pays d'origine et chez nous, c'était édifiant.

Pour le reste, Rockandrail a de mon point de vue bien résumé la situation française....

Domi

[BURLINGTON]

.... un ressortissant Suisse, restaurateur installé en France...

S'il est installé en France c'est qu'il doit y trouver son intérêt malgré les tracasseries administratives
C'est vrai que l'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à coté.

[BURLINGTON]

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Le problème à mon avis, est que la "défense des acquis sociaux" comme on nous la présente, est basée sur un monde qui serait figé, immobile. Or le monde change, et de plus en plus vite....
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Tu sais certains n'ont que ces acquis sociaux pour espérer avoir une fin de vie correcte. Je ne parle pas spécialement de la profession de cheminot.
Alors, je pense que c'est un peu normal qu'ils les défendent.

[domi]

.... un ressortissant Suisse, restaurateur installé en France...

S'il est installé en France c'est qu'il doit y trouver son intérêt malgré les tracasseries administratives
C'est vrai que l'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à coté.

Oui, bien sûr, mais le fait d'effectuer un choix n'empêche pas de voir le pour et le contre de chaque option.

Là, ce qui me semblait intéressant, c'était le propos de quelqu'un qui connaissait deux systèmes différents dans leur profondeur (il disait être en France depuis 12 ans), et qui avait donc la légitimité pour les comparer.

Et malheureusement ce n'était pas à l'avantage de notre pays. Moi, j'aime les faits, et ce que je constate est que notre beau pays est malheureusement l'homme malade de l'Europe. Les causes sont identifiées, le reste n'est qu'une question de volonté. Le tout étant de savoir si on veut remettre notre bon vieux pays sur de bons rails (sans vouloir faire un mauvais jeu de mots dans un forum ferroviaire) ou si on veut continuer de le laisser à la dérive.

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Le problème à mon avis, est que la "défense des acquis sociaux" comme on nous la présente, est basée sur un monde qui serait figé, immobile. Or le monde change, et de plus en plus vite....
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Tu sais certains n'ont que ces acquis sociaux pour espérer avoir une fin de vie correcte. Je ne parle pas spécialement de la profession de cheminot.
Alors, je pense que c'est un peu normale qu'ils la défendent.

Alain.

Moi non plus je ne parlais pas des cheminots (dont j'apprends juste qu'ils ont déposé un préavis de grève pour l'éternelle rengaine, la "défense du service public"... ). Je voulais parler d'une façon plus générale. Simplement en disant que certaines règles adaptées à un contexte économique ne le sont plus nécessairement quand le contexte change. C'est le seul sens de mon propos.

Domi

[Challenger60]

Ouais, mon propos est certainement hors sujet par rapport à l'intitulé de ce fil mais bon...

L'impression que j'ai de mon côté c'est que le pays est bloqué par des groupes d'intérêt, aussi bien étiquetés "à gauche" qu'"à droite"

D'un côté (à gauche, et qui constituent la "clientèle" des partis de gauche) les fonctionnaires et assimilés ou les salariés d'entreprises publiques ou semi publiques (les pilotes d'Air France!!) qui pour certains ont des avantages indus et historiques et n'ont pas envie que cela change (âge de départ à la retraite, primes, régimes de retraite, etc...). Sachant que la condition de certains n'est vraiment pas enviable d'un point de vue salarial (les enseignants en particulier)

D'un autre côté (à droite, clientèle des partis éponymes) les professions libérales (médecins, pharmaciens...), les entrepreneurs, les agriculteurs qui estiment ne rien devoir au pays et veulent juste gagner plus vu qu'ils travaillent beaucoup. (et c'est souvent vrai). Mais ils oublient seulement que l'Etat leur a payé leurs études de médecine, que l'état leur apporte les 2/3 de leurs revenus (on estime que sans la sécu, les médecins gagneraient en moyenne 1/3 de ce qu'ils gagnent actuellement) qu'ils ont un monopole (pharmacies) ou que l'Etat forme leurs ingénieurs et construit les routes pour leurs camions...(entrepreneurs) et qui ne réclament l'Etat que quand ils perdent du pognon: dans le domaine agricole, c'est particulièrement caricatural...

Entre les deux, 30 millions de salariés du privé qui ne sont pas ou peu représentés et qui regardent le ping pong entre ces deux camps, selon les alternances politiques et qui payent le gros des impots et des taxes.

A force de ne jamais rien réformer en profondeur, de ne jamais vouloir bousculer les uns et les autres, on va perdre les vrais acquis sociaux et pour tout le monde: la sécu, les retraites...Le tout dans un total cynisme!

Chacun pour soi et Dieu pour tous!