BB63670 a écrit:Christou231 a écrit:Pour comprendre la culture cheminote, qui a disparu dès que l'usager est devenu client.
C'est pas sympa pour les cheminots, ça.
Et, cela n'est pas non plus très juste, si l'on s'en tient aux "canons" officiels [..] pour qui le mot "usager" est le seul qui vaille lorsqu'on veut définir
celui qui utilise un bien ou un service public, pour satisfaire un besoin.
C'est le cas des tribunaux, depuis 1906, du décret n°83-1025 du 28 novembre 1983 concernant les relations entre l'administration et les
usagers, du code de la santé publique, du Sénat
https://www.senat.fr/leg/ppr00-334.html, des traités sur l’Union européenne qui ont institué les "SIEG"
(pour services d’intérêt économique général), et surtout… de la SNCF, elle-même, qui par la voix de son DRH, Benjamin Raigneau, a dit, en 2018 :
"Notre responsabilité est de répondre aux besoins des usagers"
Cela étant, je ne nie pas que l'évolution des choses en ait fini par faire que l'usager devienne un client, dans l'esprit de beaucoup… en contrepoint du fait que la SNCF n'est plus (ou ne sera plus bientôt) le seul "fournisseur" du service transport par chemin de fer.
Car, en bonne sémantique, le client est celui qui est libre d'acheter au
fournisseur de son choix, l'usager étant tenu de son côté, d'en passer par LE service public, en principe seul de son espèce, dans l'activité économique ou sociale considérée.
Mais il est vrai que le bon Henri VINCENOT, lui-même, n'aurait guère pu imaginer que l'avenir donnerait si tôt raison à "son" Saint Simon, juste avant la révolution française :
« le sort des choses publiques est presque toujours d'être gouvernées par des intérêts privés" (Mémoires, vol.II1983)…