Forum Train

Un choix dicté par 500 milions d'euros donnés pour fabriquer des motrices classiques, surtout.

Je ne te suis pas Je pense que tu veux parler de Belfort. L’État et la SNCF ont investi dans des rames TGV plus moins déjà prévus. Ils n'ont donc pas influencé le choix technologique.
L'autre choix technologique est la traction répartie. Celui de l'AGV. Comme toujours les deux solutions ont leurs avantages et inconvénients. L'AGV n'a pas vraiment eu de succès. On peut donc en tirer certaines conclusions.

Le TGV lui même a t'il été un vrai succès commercial ? En fait, il y a un truc qui me chagrine, ce qui rentabilise un train, ce sont les voyageurs qu'on met dedans, donc deux motrices sur une rame de 10 éléments, c'est grosso modo 20% de la longueur de perdue... Et là, on nous annonce fièrement que sans voiture bar, on baisse le prix du billet, je suppose que c'est pour caser plus de voyageurs. L'immense majorité des trains aujourd'hui achetés, en voyageurs, sont des automotrices, qui optimisent le remplissage, Et autant Siemens avec son ICE, Bombardier avec son zefiro, les Shinkansen japonais sont a motorisation répartie. Quand a un succès commercial ou pas, ne faudrait il pas chercher du côté... des commerciaux ? Pourquoi Alstom ne vend pas ou peu de locomotives Prima, quand Bombardier innonde le marché de ses Trax ? Là, il y a un problème que fondamentalement, j'ai du mal a comprendre ?
En fait, je le vois un peu comme si on disait "tout le monde fabrique des ordinateurs portables ? OK, on va améliorer le MO5, de notre côté"

Succès commercial le TGV ? Je le pense.
Concernant la longueur, je pense aussi que ce n'est pas un problème 25 ou 30m de plus ça ne change pas grand chose. Les TGVA ont 10 caisses au lieu de 8. Mais l'expérience n'a pas été reconduite.
Quand à la voiture bar, l'économie vient peut être de quelques places de plus mais surement de la suppression de la spécificité et du service qui ne devait lui ne pas être très rentable.
Concernant l'AGV, tu as certainement raison du point de vu des commerciaux à l'étranger mais auprès de la SNCF c'est une autre raison. Je pense que pour elle, il est plus simple et plus rentable de garder une technologie, pour les TGV, qui a fait ses preuves, qui est adapté à ses moyens d'entretien et d'utilisation. Par exemple, une motrice en panne ne veut pas dire une rame immobilisée.

BURLINGTON a écrit:Je ne te suis pas Je pense que tu veux parler de Belfort. L’État et la SNCF ont investi dans des rames TGV plus moins déjà prévus. Ils n'ont donc pas influencé le choix technologique.
L'autre choix technologique est la traction répartie. Celui de l'AGV. Comme toujours les deux solutions ont leurs avantages et inconvénients. L'AGV n'a pas vraiment eu de succès. On peut donc en tirer certaines conclusions.

pour le non-succès du AGV il'y'a 2 raisons

(1) le marché était déjà occupé par Siemens et son Velaro (2eme ou même 3ème génération d'un autorail à grande vitesse, qui marche très bien)

(2) le démarrage du AGV chez NTV en Italie, qui était une sacre catastrophe

La situation est très dangereuse pour Alstom, dèpuis les années personne ne commandait plus des TGV, quand la rame réversible avec deux têtes motrices est une technologie, qui fait la bonne combinaison des inconvenances des rames réversibles et des automotrices.

Au niveau de l’accélération et consommation il est mauvais comme un rame réversible, au niveau de l'achat et de la maintenance il est cher comme un autorail.

Ma conclusion, si je regarde les développements et analyses des derniers années: pour les vitesses supérieures à 250km/h les autorails seront les préférés, pour les vitesses inférieures à 250km/h les rames réversibles avec locomotive classique dans une tête et voiture pilote dans l'autre seront les préférés.

BURLINGTON a écrit:Quand à la voiture bar, l'économie vient peut être de quelques places de plus mais surement de la suppression de la spécificité et du service qui ne devait lui ne pas être très rentable.

Selon les ÖBB, le bar dans le Railjet était moins rentable que les restaurants dans les autres trains, c'est pourquoi les ÖBB réformaient les bars aux restos. Donc, toutes les RJ sont équipés avec restaurant au jour d'hui. Le DB faisait la même décision, ICE = restaurant.

Il est simplement une question de service. Si je voyage plus que 3 heures (par exemple Paris-Nice, 6h), comment faire sans resto? Notamment avec enfant? Aller au resto manger ou boire un jus d'orange fait passer le temps. Avec un garçon de 6 ans et 100cm de taille debout dans le bar? impossible! Je vous jure, mon garçon adore les ICE et RJ et déteste les TGV, il sait déjà apprécier un bon service.

CarloDiGhega a écrit:...Il est simplement une question de service. Si je voyage plus que 3 heures (par exemple Paris-Nice, 6h), comment faire sans resto? ....

On emmène sont casse-croute et on mange sur place Peu de gens mangent au restaurant dans un train compte tenu du cout prohibitif des repas. Et puis, il n'y aurait pas assez de place au wagon restaurant à moins de faire un service à la place comme dans les avions.
Pour le reste, traction intégrale ou bi-motice, je te laisse juge. Personnellement, je ne suis pas convaincu par tes arguments.

L'époque des voitures restaurants type CIWL avec repas gastronomique est révolue depuis longtemps. La restauration dans les trains allemands et autrichiens est du type brasserie à un prix tout à fait raisonnable. Même principe en Suisse, mais plus cher, niveau de vie oblige !

Ok, mais quel est le pourcentage de voyageur qui vont au wagon restaurant

le pourcentage n'est pas important, le degré d'utilisation dit plutôt quelque chose. Et il est assez élevé en Allemagne ou Autriche, veut dire , ce n'est pas toujours possible de trouver une place entre 11:30 et 14:00.

dernière voyage Paris - Francfort, dep. 19:05 75% des places sont pleines, on était obligé de partager les tables. Je mange toujours dans ce train, quand je quitte le bureau un peu avant 17.00 et quand j'arrive à la gare de l'est vers 18:45.

En général j'aime beaucoup voyager dans la voiture restaurant et s'il est seulement ensemble avec une (ou deux, trois) bouteille(s) de bière. Mon garçon, c'est pareil, un verre de jus d'orange dans la voiture restaurant fait passer le temps.

ma femme (française) n'aimait pas du tout au début (on ne peut pas laisser le bagage seul, on va les piquer... Quaquaqua...), mais commence d’apprécier aussi.

Et pour manger à table: pour moi, très important, une question du confort et de la culture, je déteste de manger serré dans le fauteuil avec ce petit tableau pliable à la con devant moi, sans assiette, sans verre, les mouettes par tout, je préfère même d'avoir faim avant de rentrer dans cette type de torture. Ça suffit, que je dois bouffer un sandwich des fois, quand je n'a pas de temps le midi.

Pour moi c'est exactement la différence entre la non-culture du "transport" et la culture du "voyage".