précisions de mémoire:
la scène: face à un PN, coté voie descendante ( province) une voie de garage à droite,le yoyo face au butoir
Le yoyo a déraillé suite aux mauvais états de 2 traverses consécutives, le 66000 a d'abord tiré le mini convoi encore sur rails, de l'autre coté du PN. les gars ont relevé le ventilateur que le 66000 a raccroché au mini convoi pour le sortir de l'autre coté du PN , réouverture de celui çi pour les véhicules..., ensuite relevage du yoyo. qui sort à son tour...échanges des traverses , vérif du garage...et le yoyo face au butoir, regare le convoi reformé.
Le convoi était composé ainsi en partant de l'AR:
couvert vitré sur ses 2 bouts, type EUROP, pour le personnel d'entreprise + 1 agent de sécurité équipé talkie liaison yoyo, 1 plat à boggies avec plateforme en fer à U + plancher bois, 2 plats à bogies pour récup des gravats, une ex trémie à pulvérulents pour le ciment en vrac, 1 plat à essieux pour l'aspirateur à ciment, la machine à pulvériser et le réservoir à gas oil, 1 plat à essieux pour le groupe électrogène + équipement électrique divers, le ventilateur à essieux, le yoyo
Ainsi formé, on descendait la voie descendante neutralisée, jusqu'à l'entrée du tunnel...tout le monde descend coté caniveau...OUI CHEF!
Demande de neutralisation de la voie montante,accord, mise à la terre, consignation, rapport téléphonique, accord...ACTION ... le yoyo pousse le convoi dans le tunnel, mise en place des protections sur la caténaire et sur le ballast, mise en action des pulvérisations par lances. un boulot de bagnards avec cagoule ventilée!
Au moins 10 agents SNCF sur le chantier...voie, caténaire, responsable sécurité, responsable chantier.
Chantier protégé par 2 annonceurs ( tut ) matos pneumatique + corne à bouche au cas ou... + protection automatisée sonore et lumineuse...
au passage:
RESPECT les gars pour votre proffessionnalisme...je me suis TOUJOURS senti en sécurité
j'y ai travaillé 2 ou 3 fois dans ce tunnel,pour refaire les arcs des refuges ( personne ne savait poser le CP en arc de cercle...)... poussière micro fine, air suffoquant, malgré le ventilateur extracteur...
Et moi dans le fond de mon caniveau ?
Avec les bogies d'une motrice qui vous passe à ras des moustaches et les traverses qui s'enfoncent à chaque bogie, je me sentais pas très à l'aise...le p'tit jeune de la SNCF,mon ange gardien, non plus d'ailleurs...
Anecdote:" ou comment j'suis pas mort"
Un tuyau d'eau ( PER) sur l'épaule, je me planque dans un refuge à l'arrivée de la grue rail-route...au moment précis où celle ci passe devant moi, le tuyau se déroule et est accroché par la roue -route relevée....PAS GLOP!
un fragment de seconde pour me dégager du rouleau....c'est pas long !!!
la grue ne s'arrete que 100m plus loin, le gars ayant entendu un bruit inhabituel...ce n'est que en rentrant que j'ai dit au gars que j'étais au milieu du rouleau...je revois encore sa tête...il pensait que le tuyau était mal rangé !!!
qu'est ce que j'ai fait après?
j'ai reroulé mon tuyau et j'ai continué.....pas le temps!
Souvenir:
grillades, avec patates sur clous de 160 + cèpes " trouvés" ...futés et silencieux les gars de la voie
expérience
l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que le chemin parcouru...ben j'suis pas pressé d'arriver...