domi a écrit:...
Alors quelqu'un plus haut (Bernard 21 ?) évoquait un jeune énarque de sa connaissance qui avait enchaîné les stages ici et là, dans les ambassades au Japon ou ailleurs...
Domi
Il n'y a sans doute pas vraiment d'importance à le dire, mais la vérité m'oblige quand même à faire savoir que je ne « connaissais pas »
(en tout cas, personnellement), les deux apprentis énarques dont j'ai évoqué le parcours.
Ma « source » d'information est celle que j'ai donnée
(l'Ecole nationale d'Administration, elle-même).D'ailleurs, j'ai indiqué aussi qu'ils appartenaient à une promotion récente
(celle dite « Georges Clémenceau », de 2017/2018), rendant peu probable qu'un tel écart de génération ait pu faire que nos chemins professionnels se croisent...
domi a écrit:...
Mais j'aurais préféré lire qu'il fût détaché au sein d'une PME, dans une usine parmi ce qu'il en reste en France, ou dans une petite commune rurale parmi les 30000 et quelques que nous avons dans notre pays. Là, il aurait peut-être plus été dans la possibilité d'appréhender la réalité [...]
C'est une idée suffisamment généreuse pour que personne n'ait envie de la critiquer.
Sauf peut-être, ... quelques esprits chagrins qui demanderont comment on pourra envoyer les quelques milliers de « décideurs » qui sortent de nos grandes écoles , chaque année, dans les endroits souhaités
(ceux qui sont destinés aux corps relevant de « l’encadrement supérieur et dirigeant » d'après le rapport Thiriez sur la réforme de l'ENA : https://www.gouvernement.fr/sites/defau ... 2.2020.pdf ):
S'il y aura, en pratique, assez de monde pour les y accueillir, les accompagner dans la découverte,
(les surveiller?), le tout pendant plusieurs mois, sans compter le fait qu'il faudra aussi quelqu'un de suffisamment averti pour rédiger l'inévitable « avis » de fin de stage...
Si les « finances publiques » d'aujourd'hui pourront faire face au coût de ces « stages », sachant qu'il serait juste et de bonne administration, de les faire aussi suivre par les « anciens » déjà en poste, c'est à dire à nos 939 directeurs et chefs de service d'administration centrale, à nos 44 ambassadeurs, 188 préfets et 778 administrateurs des finances publiques (mais aussi à nos 6485 « énarques » en fonction, mais aussi plus de 5000 ingénieurs des mines, des ponts et chaussée et autres "centraliens"....
Si ces mêmes finances publiques seront en mesure « d'absorber » l'inévitable retard de prise de poste de tous les nouveaux fonctionnaires, souvent patiemment attendus sur leurs affectations, depuis que les politiques dites de « révision générale des politiques publiques » et autres « MAP »
(modernisation de l'action publique) en ont un peu « appauvri » les arrivées, selon certains.
Si, du côté des
« impétrants » eux mêmes, on n'hésitera pas un peu à choisir des emplois ne permettant pas de profiter tout de suite du fruit de ses longues études, alors que les carrières publiques ne les attirent déja pas beaucoup, avec le handicap du recrutement par concours, de la « grille indiciaire » identique pour tous et à vrai dire, pas très généreuse...
S'il n'y aurait donc pas nécessité à étendre la mesure à tous ceux qui sont amenés à diriger, dans le public, comme dans le privé, ainsi qu'aux aux 8313 magistrats de l'ordre judiciaire, qui ne dirigent rien, mais qui sont tous néanmoins des responsables de haut niveau au service de l’État et de sa politique.
Et pourquoi pas, aussi, tous les DPX de la SNCF à partir au moins d'une certaine "qualif"...
Tout en ayant alors bien à l'esprit que tous ces gens n'auront bien souvent affaire, au cours de leur carrière, qu'à des problèmes posés par de « grandes » entreprises ou des grandes « villes » concentrant chacune plus de ¾ de la richesse produite ou de la population du pays.
Bref, à se demander, finalement, si "l'économie" n'est pas une chose trop cruelle, pour des idées comme celle-là.
Je pose, bien entendu, juste la question, ne souhaitant pas relancer un débat qui s'éloigne quand même assez bien du sujet, même s'il en fait partie, d'une certaine manière.
Car, on ne peut pas "contenter tout le monde" disait déjà Jean de la Fontaine ("le meunier, son fils et l'âne", si je me souviens bien)