BURLINGTON a écrit:Euh... Les régions ne paieraient elles plus pour assurer les transports non rentables au titre du Service Public
La remarque est très juste et je ne peux que la confirmer puisque c'est qu'a mis en place la fameuse LOTI
(loi d'orientation des transports intérieurs) du 30 décembre 1982 (V :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006068730&dateTexte=20081128(sachant que le « pacte ferroviaire » récemment voté s'apprête à en modifier beaucoup de règles) Mais, il suffit d'éplucher tous les rapports établis par la fameuse
« commission des comptes des transports », un temps présidée par l'actuelle Ministre des transports, pour voir que les dépenses des régions, en ce domaine,
« naviguent » seulement entre 4 et 5 milliards d'euros
(dont le tiers pour le seul réseau régional Île-de-France, qui représente pourtant la moitié du trafic, pour seulement 18,5% de la population française...).
Le chiffre d'affaires de la SNCF étant de 33,3 milliards, pour 2018, c'est donc, au mieux 15% de ses recettes.
Bien sur, vu du côté des régions, la charge est d'importance et est effectivement financée avec « leurs » impôts, pour une part qui s'estime entre 10 et 20% de leur budget, selon l'IFRAP, « machin » de la bien connue Agnès Verdier MOLINIE
(qu'on ne peut guère suspecter d'être « pro-servicepublic »).
http://www.ifrap.org/ter-et-depenses-des-regionsC'est assez loin derrière les lycées et la formation professionnelle et on nous prévient déjà que c'est un
« marché artificiel », honni par Bruxelles, et qui subira bien vite à son tour, le sort des chemins de fer départementaux de l'après guerre, dont les passagers, guère nombreux eux aussi, sont tous maintenant sur la...route, dans des cars.
De plus, suivant des comptes d'autres sources, la circulation d'un train « régional » coûterait en moyenne 33 euros par km , pour 80 voyageurs transportés, qui paient chacun 7 centimes d'euros par km, le contribuable en payant 35 centimes.
Pour un train Transilien, les mêmes chiffres donneraient respectivement 55 euros par km , 200 voyageurs qui paient 9 centimes d'euros par km, le contribuable en payant 12 centimes…
Mais, là personne ne semble plus penser au car…
PS : pour les « intercités » : 38 euros par km, 180 voyageurs qui paient 11 centimes d'euros par km, l'usager du TGV et le contribuable payant -ensemble - 10 centimes.
PS2 : ces concours « régionaux » ne couvriraient cependant, selon certaines sources, que 70 % des coûts d'exploitation des TER, 55 % des coûts du Transilien et 20 % des coûts des TET, le reste demeurant, naturellement, à la charge de la « compagnie ».
PS 3 : et tant qu'à se poser ce genre de question, ne pas oublier que les prestations sociales versées aux cheminots représentent, pour leur part, pratiquement le tiers des concours publics, au travers d'un mode de financement « historique » qui n'a pas manqué de poser question, à défaut de recevoir réponse.
BURLINGTON a écrit:Pour revenir un peu sur la sémantique […] la valeur des mots n'est pas unique et évolue avec le temps. Sinon comment expliques tu que le mot "garce" est péjoratif alors que son homologue masculin "gars" ne l'est pas ? Ou bien qu'on "administre" une fessé à un garnement (interdit aujourd'hui).
Encore, là aussi, une observation assez juste, car le « parler » des langues évolue effectivement avec le temps, faisant que certains mots changent quelque peu de sens ou en prennent plusieurs...
Le mot « garce » en fait partie (étant dit que d'après le « Littré » il serait plutôt le féminin de « garçon ») ; mais aussi le mot
« fille » qui insensiblement semble prendre le même tour « péjoratif », au point qu'on n'ose plus dire, aujourd'hui, une pension de filles ; il faut dire : de jeunes filles ; mais c'est encore vrai aussi du mot « bourgeois »...
Toutes les langues subissent l'évolution sémantique et c'est pour cela, semble-t'il, que les « sumériens » avaient inventé le dictionnaire, il y a 5000 ans en arrière…
Et, pour ma part, quand j'ai un doute sur la
« valeur » d'un mot , je fais comme eux : j'ouvre un dictionnaire... ou, astuce, je change de mot.
Quant à
administrer, qui décidément préoccupe, son sens premier, si j'en crois son étymologie
(latin administrare, servir) serait bien celui de
« Diriger, gérer les affaires publiques ou privées », selon le classement de tous les dictionnaires que j'ai consultés.
C'est déjà un peu le sens, du reste, qu'on lui donnait au bas moyen âge où, sous sa forme
« amenistrer », il signifiait :
« prendre soin (s'occuper) de quelqu'un »,, jusqu'à vouloir dire:
« exercer une fonction », ou, par des chemins mystérieux,
« fournir, distribuer » ou
« présenter, servir à table ». Il aussi fini par prendre le sens de
« conférer (un sacrement », sur une confusion, semble-t'il entre le latin « administrare et ministrare »... [i](pour plus de précisons V. :
http://www.cnrtl.fr/etymologie/administrer)
Les autres sens qui s'admettent, seraient sous forme de « syntagme », en association, donc, avec un autre mot : on administre ainsi « un médicament » (pour le faire absorber), « une preuve », « la justice »,... une correction.
Mais, dans ce dernier cas, d'après le Larousse, ce serait ...familier
Ouf!