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Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 01 Mai 2018, 21:51
par domi
Léonard Demarcq a écrit:Et excusez moi de faire de la politique, mais le jour où Le Pen et Mélenchon seront crédibles, on ne sera plus très loin du suicide collectif.


J’ai bien peur qu’ils finissent par l’être un jour. :roll:

Domi

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 01 Mai 2018, 22:15
par Léonard Demarcq
domi a écrit:... Euh, les gars, pour le profane, c’est quoi, les ‘Qualif G’ ? :?:

Domi




Un agent SNCF est placé sur une qualification, de A (bas de l'échelle) à H. Il y a aussi les qualifs TA et TB pour les conducteurs.
Les cadres dirigeants sont sur les qualifs G et H.

Pour chaque qualif, il y a des positions de rémunérations possibles. Par exemple, pour un conducteur de ligne (TB), on part de 10 et on finit à 19.

Dans le tableau, tu as le coef de rémunération, qui te permet de voir qu'un qualif H est mieux payé qu'un qualif A, mais ce n'est pas proportionnel!
La position 02, c'est le SMIC.

Moi je suis à 18, et 19 dans un an ou deux.

En plus, tu as des majorations à l'ancienneté.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 07:07
par cdz183
merignac380 a écrit: ... les dirigeants de la SNCF sortaient de l'école des Mines ou des Ponts et Chaussées, voilà la différence, et un ingénieur avant d'avoir un commandement, je parle pour la Traction, il se tapait 6 mois de conduite des trains et pas en double, mais à son compte...

Tout à fait d'accord avec toi sur ce point : un N+1 doit être capable de faire tout ce que font les gars placés sous ses ordres : ça s'appelle la légitimité et c'est indispensable pour savoir de quoi on parle et plus encore, pour juger de la qualité du boulot et des conditions dans lesquelles il est effectué. En outre, ça lui permet de remplacer au pied levé n'importe lequel de ses gars. C'est devenu un peu plus compliqué aujourd'hui (tiens, tiens, comme c'est original ...) en raison des habilitations périodiques, mais c'est amha une nécessité absolue. Et ça diminuerait drastiquement les candidats à l'encadrement et les couches du mille-feuilles...

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 12:19
par EC64
Pour la rémunération, le tableau indique les coefficients pour le traitement de base hors primes hors celles-ci représentent un complément non négligeable tel que certains conducteurs touchent en fin de mois plus qu'un cadre !!
La chose n'est pas en soit choquante, les sujétions et contraintes ne sont pas les mêmes. Il est vrai aussi que ces primes ne sont pas prises en compte pour la retraite...
Pour comparer les rémunérations, il faut tout prendre en compte.
Par ailleurs, tout les qualifs G et H ne sont pas des dirigeants et loin s'en faut, beaucoup sont des techniciens et ingénieurs qui font des études et n'ont pas de fonction d'encadrement. Et ces agents sont tout aussi utiles et nécessaires à la bonne marche de l'entreprise, en particulier pour sa modernisation et son évolution technique.
Si aujourd'hui, il y a moins de personnel dans le collège "Exécution' et plus dans les collèges "Maitrise" et "Cades", cela traduit l'augmentation de le technicité dans l'entreprise, plus de bacheliers, plus de techniciens bac+2, plus d'ingénieurs, ce qui n'est certainement pas un mal.

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 13:36
par cdz183
EC64 a écrit: ... Si aujourd'hui, il y a moins de personnel dans le collège "Exécution' et plus dans les collèges "Maitrise" et "Cadres", cela traduit l'augmentation de le technicité dans l'entreprise, plus de bacheliers, plus de techniciens bac+2, plus d'ingénieurs, ce qui n'est certainement pas un mal.

Sauf que, au bout du bout, y faut quand même des clampins sur le terrain pour faire le boulot. Dans un monde idéal où les ressources financières sont illimitées, pourquoi pas (encore que ...). Mais dans un exercice contraint, plus de cols blancs, c'est moins de bleus de chauffe. Sans compter que tous ces bacheliers, techniciens SUP et ingénieurs, pour justifier leur salaire, oeuvrent sans fin à complexifier encore un peu plus un système déjà déconnant. Perso, en 25 ans, je n'en ai vu aucun simplifier le process, mais tous, rajouter une sécurité à la sécurité, bref un parapluie une tente d'armée, à la demande express des dirigeants. Or seul ce qui est simple est fiable ...

th (32).jpg
courbe de Gauss
Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel ! :roll:

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 14:04
par BURLINGTON
cdz183 a écrit:...
Sauf que, au bout du bout, y faut quand même des clampins sur le terrain pour faire le boulot...

Ou des robots ;)

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 16:00
par EC64
Bien sûr qu'il faut des opérateurs sur le terrain pour effectuer les tâches nécessaires mais on n'entretient pas une voie en LRS avec traverses béton comme une voie en coupons de 18 mètres sur traverses bois, on n'a plus besoin d'autant de personnels pour exploiter une gare dans une commande centralisée qu'une gare avec des postes mécaniques, la presque généralisation des automoteurs/automotrices en service voyageurs n'implique plus d'avoir autant d'agents de manœuvre dans les gares, on peut le déplorer, peut-on s'y opposer ?
Quant à la complexification de l'exploitation ferroviaire, c'est principalement l'évolution de la société qui n’accepte plus le risque (fermeture des portes par exemple) ce qui génère une réglementation qui demande aux techniciens de compléter les consignes par des dispositifs techniques pour éviter des erreurs suite à accidents ou incidents, sans oublier les partenaires sociaux qui demandent toujours plus de dispositifs pour la sécurité du personnel, est-ce illégitime ?

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 17:25
par cdz183
EC64 a écrit: ... Quant à la complexification de l'exploitation ferroviaire, c'est principalement l'évolution de la société qui n’accepte plus le risque (fermeture des portes par exemple) ce qui génère une réglementation qui demande aux techniciens de compléter les consignes par des dispositifs techniques pour éviter des erreurs suite à accidents ou incidents, sans oublier les partenaires sociaux qui demandent toujours plus de dispositifs pour la sécurité du personnel, est-ce illégitime ?

C'est peut-être légitime, mais ce n'est pas pertinent. Cette dérive de la "sur-sécurité" finit par paralyser l'activité elle-même, à l'image de certains véhicules automobiles devenus tellement complexes que plus personne (pas même le constructeur l'assembleur) n'est capable de diagnostiquer l'origine de la panne. Ne parlons pas de le réparer ...
Mais tu as raison : l'origine du mal est bien le risque zéro, concept absurde pour le vivant, dont il va falloir nous désintoxiquer. Si on avait appliqué le principe de précaution, Louis Pasteur serait en tôle ...

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 17:33
par Morvan
Quelle idée a eu CHIRAC de mettre çà dans la Constitution !!!! :H2: :ggg: :gratte:

Re: Bonnes et mauvaises nouvelles du rail français

MessagePosté: 02 Mai 2018, 18:11
par EC64
Ce n'est pas le principe de précaution qui est absurde, c'est l'application que l'on en fait et la dérive vers le risque zéro.
Le principe de précaution n'est rien d'autre que le commandement "Tu ne tueras point". Quoi de plus normal que de demander à un industriel de s'assurer que le produit qu'il mets sur le marché n'est pas dangereux pour l'utilisateur en fonction des connaissances du moment. Pensez aux jouets pour enfants par exemple.
Comme en toute chose, il faut manipuler les concepts avec intelligence et bon sens.

Pour juger par vous même :
Principe de précaution.pdf
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