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LOCO-REVUE N°485 SEPTEMBRE 1986
Autre réseau, autres techniques de réalisation avec Georges Marchais, modéliste bordelais qui pratique avec succès l'échelle du 1/43 et est l'auteur de quantité de jolis modèles (voir notamment LR 463 page 695). Cet ancien cheminot de la SE Gironde lit Loco Revue depuis très longtemps, c'est dans les « petits formats » qu'il a puisé les tours de main, les astuces de montage, qu'il a appris aussi à tirer le meilleur parti de matériaux de récupération très divers, à une époque où le laiton était rare et la carte plastique inconnue. Tout comme le nôtre, les « TE » de G. Marchais -il en a construit plusieurs- comportent naturellement quelques pièces achetées toutes faites : supports d'essieux, roues Kit-Zéro, moteur T55 JFJ, accessoires en bronze moulé... Les autres sont par contre gratuites ou presque : fin grillage de filtre à essence pour la calandre, et pour la caisse du fer blanc provenant de « boîtes de biscuits Olibet ou de bidons d'huile Castrol » comme G. Marchais aime à le répéter lui-même, prouvant ainsi que ce n'est pas le matériau qui est noble, mais bien le résultat obtenu ! Toutes les pièces sont d'abord réalisées en carton, matière souple permettant d'étudier avec précision les divers développements et cambrages nécessaires ainsi que l'emplacement des pattes de fixation ; ces « brouillons » servent ensuite au traçage et à la découpe définitive. Le châssis est construit à partir de profilés en laiton ; comme en réalité, il s'apparente à un châssis de camion ; comme en réalité également, c'est l'essieu arrière qui est moteur. La caisse se compose de quatre faces soudées entre elles, réunies par un plafond sur lequel vient se fixer la toiture. Cette dernière pièce est la plus délicate à réaliser nous confie G. Marchais, à cause, principalement, des découpes à effectuer, du cambrage nécessaire et de la soudure finale d'une gouttière en fil de cuivre sur son pourtour. Le plancher, doté de sièges également métalliques, s'encastre dans la caisse, l'ensemble venant s'emboîter ensuite sur le châssis. Le résultat : des engins bien sympathiques, ornés chacun d'une livrée différente, toujours très colorée comme on savait en trouver au temps de la SE du côté de Lacanau-Océan. Nous espérons avoir un jour le plaisir de rendre visite à G. Marchais et de vous faire profiter par l'image des petites merveilles qui peuplent son réseau. 646 L'un des ex-TE de la SE construit par G. Marchais, un modèle tout métal caractérisé par sa toiture haute et son radiateur démuni de calandre. JPQ 8 8 Les petits détails qui font vrai : cette jauge à carburant existait en réalité, nous l'avons donc rajoutée sur notre modèle.