En plus des études de la partie caisse et structures les plus « visibles » auxquelles j’ai contribué et dont je viens de vous faire part, on peut ajouter :
- un montage en essai de suspension pneumatique à la remorque TRAu 22001 (remorque centrale de la
RTG 01). Le confort des
RTG étant de très bon niveau, cette suspension n’a rien apporté de significatif : ce fut une toute autre histoire pour les TGV.
- montage expérimental de WC chimiques sur la
RTG 05. Il s’agissait de tester en « vraie grandeur » les WC qui allaient équiper les rames TGV à venir. L’expérience a duré au moins deux années.
- installation du frein électropneumatique sur les rames
01 à 18.
- à titre anecdotique, la
RTG 01 a été réduite à deux motrices. La cabine de conduite avait reçu des vitrages intérieurs en makrolon de 12 mm pour préserver le personnel en cas de choc et des bavettes intercaisses de type TGV pour réduire la césure entre les deux motrices. Rappelons que la
RTG 01 a roulé à 260 hm/h dans les Landes. Une plaque commémorative a été montée pour le rappeler, sur chaque face des deux motrices.
- enfin, toujours à cause des grands porte-à-faux des véhicules
RTG et des tracés de la gare St-Lazare, nous avions équipé les intercirculations de sandows qui faisaient « barrière » lorsque les déplacements transversaux en courbes et contre-courbes étaient au plus fort : la lacune entre les soufflets était aussi large que l’espace disponible pour passer d’une caisse à l’autre.
Mon chef direct était un bon professionnel, compétent mais d’un abord rugueux. Nos relations entre cet ancien forgeron d’Hellemmes et un soixanthuitard ont parfois été tendues. Néanmoins, il m’a appris « le métier » et je lui en suis reconnaissant. Il avait en outre la lourde charge d'approuver les études du constructeur, d’assurer le suivi et l’évolution technique des
RTG (du moins de la partie caisse), de faire fonctionner notre tandem et de valider mes études de cheminot débutant. Au bout de 4 ans, j’ai souhaité changer d’air et d’intégrer l’équipe TGV. Lui-même, peu de temps après, a pris la section s’occupant des caisses des motrices TGV PSE. A présent, les
RTG sont confiées aux bureaux d’études des établissements qui les entretiennent et qui les feront évoluer : Bordeaux, puis Bischheim et enfin Nevers.
Avant de refermer le dossier
RTG, je ne résiste pas à vous présenter cette magnifique photo de trois
RTG aux ANF.
Une
RTG Iran. Identique à une
RTG française de la 3ème tranche, sauf : elle est équipée de « chiottes à la turque »….Malheureusement, elles auront une carrière de courte durée : le sable et les conflits auront eu raison d’elles plus tôt que prévu.
Une des deux
RTG Amtrak prises sur le parc SNCF. Personnellement, je la trouve sublime. Je me souviens de les avoir vues au dépôt de Villeneuve Saint-Georges lorsqu’elles ont effectué les marches de réception.
EPM a prévu une reproduction des
RTG en H0. Elles tardent à venir, mais ce n’est pas grave ; que le temps soit mis à profit pour qu’elles soient proches de la perfection, comme leurs RRR. Je sais que tout est mis en œuvre pour que cet objectif soit atteint. Il est évident que j’aurai au moins une rame, proche de l’état d’origine. Les versions béton, chasse-obstacle, câblot UM et avec tous les autres bazars ne me branchent pas trop, tout simplement parce que je ne les ai pas côtoyées ainsi. J’ai même entendu dire qu’un importateur étazunien serait intéressé par une commande de versions Amtrak : s’il existe, que cet homme soit béni !
2B.