X3876 a écrit: Dis Bernard, le gars au milieu des phares du TGV, ne serait-ce pas Mr Perrin ?
Bonjour,
Oui, il s'agit bien d'Alain Perrin !
Je profite de l'occasion pour saluer aussi les hommes et les femmes (très-très peu nombreuses à l'époque) qui ont fait le TGV. Si l'on recule dans le temps au milieu des années 70, le TGV est loin d'être le fleuron de la SNCF, elle ne fait qu'espérer qu'il le deviendra un jour. Pour cela, elle s'est bien sur reposée sur son Département des Matériels Neufs de la Direction du Matériel, mais aussi sur son Département de la Maintenance qui a été associé dès le début des études pour la définition des rames TGV PSE. (Surement que coté Infrastructure, la démarche a été similaire). A l'époque, le cahier des charges avoisine les 1000 pages sans compter les annexes et autres documents de référence de la SNCF. Autrement dit, le constructeur est là pour mettre en œuvre industriellement les idées de l'exploitant.
Coté Maintenance, la SNCF veut se reposer sur deux établissements majeurs : les Ateliers de Bischheim qui auront en charge la réparation et la régénération des organes et les opérations lourdes, et les Ateliers de Villeneuve-Voitures (avec ses deux sites : Villeneuve-Prairie et Paris-Conflans) qui deviendront les AMPSE (pour Ateliers de Maintenance de Paris-Sud-Est) chargés de la maintenance au quotidien. Pour cela, elle va engager une opération de formation de son personnel de grande envergure : grâce à des agents compétents (cadres, agents de maitrise et agents d'exécution) déjà repérés sur le terrain, la transition voitures/TGV aura été pratiquement transparente. Dans ces personnels d'exécution, il y a beaucoup de jeunes. Ils seront très souvent nommés TEN, pour technicien d'entretien.
Lorsque j'ai connu Alain Perrin, il faisait partie de ceux-là. Puis, je l'avais rencontré à deux ou trois reprises dans le RER D quand il se rendait au Landy pour aller former ses collègues qui auraient en charge la maintenance des futurs TGV Nord-Europe. Puis, il m'avait dit qu'il voulait rentrer au bercail, à Nevers. Je l'avais à nouveau revu au BE des ateliers Nevers-Machines à l'époque où j'ai fréquenté cet établissement pour la mise au point de la livrée FRET sur les BB 63000/66000 et Y 8000, avec pour correspondant un certain Erik Bruet (en espérant que je n'écorche pas son nom).