par Bernard Bayle
04 Avr 2018, 10:35
Bonjour,
Pour reprendre ce que dit Pierre, il y a eu l'édito de Riss Charlie Hebdo (paru en septembre 2017, si je ne me trompe pas) et plus récemment celui du rédac 'chef de UFC Que Choisir. Deux textes différents, critique mais tout de même relativement indulgent pour le second.
Par opposition au rapport Spinetta, il y a aussi un rapport rédigé par DEGEST, qui se basant sur les mêmes sources et chiffres, tend à démontrer le contraire. Quoi qu'il en soit, à mon avis, le rapport Spinetta correspond à ce que ses commanditaires voulaient entendre, le deuxième correspondant plutôt à une vision "sociale" de l'affaire. Il s'agit donc bien là d'un rapport contradictoire, mais je doute qu'on lui prête quelque oreille attentive que ce soit.
La fin du discours de Pierre m'a également évoqué la conversation que j'ai eue la semaine dernière avec José, celui que je nommais mon "majordome" lors de nos missions à l'étranger. Il a fini tout en bas de l'échelle et moi tout en haut : toulousain d'origine, il me disait que c'est bien le statut de cheminot qui l'avait décidé à "monter" à Paris, il y a 50 ans, pour avoir du boulot sur, même payé en-dessous de la moyenne nationale de l'époque.
Ce que je sais de lui, c'est qu'en contrepartie de ce statut, avantageux aux yeux certains, il a beaucoup donné pour son employeur, comme des centaines de milliers d'autres….
Bon, après le dessert et ce qu'il fallait de "Costières de Nîmes", nous nous sommes dit en souriant que durant notre vie nous avions travaillé en SDF (Samedis, Dimanches et Fêtes) et qu'aujourd'hui nous sommes en retraite SDF (Sans Difficultés Financières).
Je pense qu'il n'est nul besoin de réformer en profondeur la SNCF, corriger ce qui ne va pas serait surement déjà bénéfique. Alors, aujourd'hui bon nombre de voies voix (merci papy !) se font entendre pour dire "on a trop tardé à réformer", pas une pour dire "pardon pour les conneries que nous avons faites", du genre création de RFF et autres séparations de la gestion par activités.
Maintenant si réformer consiste à refourguer aux Régions le trafic "de proximité" déficitaire en comptant sur l'inépuisable contribuable pour le financer et ouvrir le trafic rentable aux "nouveaux entrants" en leur servant sur un plateau le matériel et sa maintenance, le personnel et ses compétences, alors allons-y ! Et quand tout ça aura été mis en place et bien rôdé, un petit coup de gomme sur la dette et on n'en parlera plus.
Il est bien évident que de tels scénarios ne peuvent arriver et qu'ils ne sont que le fruit de mon imagination cauchemardesque. Mais tout de même, ce n'est pas facile d'admettre que le Chemin de Fer Français, leader mondial dans bien des domaines, soit tombé si bas.
Rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure…
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Bernard Bayle le 04 Avr 2018, 16:13, modifié 1 fois.