Secondaires Ardéchois

[CFRA]

Houlà ! ça ne plaisante pas dans le coin, j'espère que la coutume est tombée en désuétude .

[Lavoie Desonmètre]

Image moins révolutionnaire, prise dans cette verdoyante contrée, où à une époque, il n’était pas très catholique de protester.
Cette locomotive 030T Pinguely, fut utilisée de façon pacifique sur la ligne, par les CFD à la fin de l’exploitation.
Le siège technique et administratif du réseau CFD Vivarais mais aussi de Lozère, était au Cheylard, distant (à vol d’oiseau) de seulement 18 Kms. de Vernoux.

Loco vap 030T Pinguely TA à St Peray

Autre machine ayant fréquenté cette ligne : Une 040T Weidknecht, pour les besoins de construction de la ligne, l’entreprise Planche adjudicataire, loua les services d'une machine à vapeur construite par Weidknecht avec un système de bielles Hagans. Sur le cliché la machine de travaux, tracte un train de ballastage, au pont de Monépiat, près de Vernoux.

Loco Vapeur 030T Weidknecht Travaux T A col J Renaud

Si la ligne avait été prolongée comme il en fut question en 1891, elle aurait inévitablement été très tourmentée dans ces Boutiéres escarpées, pour redescendre au Cheylard situé à l’altitude de 400 m.
Pourtant la gare CFD la plus proche de Vernoux, desservie par la Ligne, La Voulte - Le Cheylard, se trouve sur la commune voisine de Chalençon à moins 5 kms, mais 400 m. plus bas, dans la pittoresque vallée de l’Eyrieux au hameau de Pont de Chervil, ou se trouve un superbe pont médiéval traversant la rivière.

Cliché de la vallée de l’Eyrieux, en amont de la gare de Chalencon / Pont de Chervil, d’un coté la route et un canal d’usine, de l’autre la ligne CFD avec un train mixte montant au Cheylard.
Ici, les chiens sont obligés de s’asseoir afin de pouvoir aboyer, en toute sécurité.

Vallée Eyrieux Pont du Serre, St Julien Labrousse col Pmalfay

La gare de Chalencon profite d’un espace aménagé, qui a favorisé la création d’un hameau prospère avec hôtel restaurants et même la poste du village, qui lui est là haut à gauche de l’image.
Et dire si à cette époque le train était un moyen de transport populaire.

Chalancon gare 1 col Pmalfay

Un autre point de jonction sur le Cheylard aurait pu se faire du coté sud du Col des Nonières à 12 kms. A l’ouest (à vol d’oiseau), là passait la ligne Tournon -Le Cheylard. Ce tracé moins accidenté, aurait nécessité une ligne de près de 40 Kms, passant très probablement par St Jean Chambre et St Julien Labrousse,

Carte Michelin, environnement ferroviaire de Vernoux, col Pmalfy

Un petit clin d’œil aux modélistes :
C’est dans ce village de St Julien Labrousse perché à 750 m., qu’est né, il y a plus de 35 ans, l’avant projet d’Ardèche Miniatures. En famille nous avons reproduit pendant 15 ans, à l’échelle 1/22,5, les chemins de fer secondaires Ardéchois dans leur environnement.

Ch de Fer des pas très mentaux ,St Julien Labrousse, col Pmalfay

Pour la petite histoire : Il ne pouvait en être autrement, de là nous entendions le Pimpon des autorails Billard remontant du fond de la vallée.
De plus, dans un rayon de 15 kms, nous étions environnés part neuf gares à voies métriques :Vernoux ; Chalencon ;Palhés ; Le Cheylard ; St Martin de Valamas ; St Julien-Boutière ; St Prix ; St Agrève et Lamastre, redevenues pour ces deux dernières, tête de ligne des touristiques VFV et CFV « Mastrou ».

[Le sainto-jurassien]

Concernant la locomotive Weidknecht système Hagans, il s'agissait d'une des deux machines achetées par les Chemins de Fer de la Drôme en 1896.
Comme celle-ci appartenait en propre à la Compagnie, je ne sais pas à quelle époque elle a été revendue.
On voit également sur une carte postale des Pyrénées un de ces deux exemplaires, après son utilisation pour la construction du train jaune.

[Lavoie Desonmètre]

Merci pour ces informations sur cette 030T Weidknecht, avez vous plus de précision et photos à nous faire partager.
De la Drôme je connaissais des 031T Weidknecht à double tamponnement, s’agit-il d'un autre type ?

[Le sainto-jurassien]

En fait il s'agissait d'un modèle très particulier.
Les Ateliers de Construction du Pont de Flandre (F. Weidknecht) étaient spécialisés dans les locomotives articulées, à l'esthétique plus ou moins réussie.

A la fin du XIXème siècle, M. Hagans brevetait son système de point fixe mobile (ou pendule compensateur), permettant, à l'aide d'un unique piston, d'actionner des essieux articulés. L'exemplaire le plus abouti utilisant ce système était une machine à voie de 610 mm construite pour la Tasmanie. Il s'agissait d'une 150T si l'on se réfère aux bielles, mais il y avait en réalité un bogie articulé, ce qui donnait une configuration 130-020T. La liaison entre les essieux moteurs était réalisée par ce système de point-fixe mobile, difficile à visualiser sans une maquette.

Dans la Drôme, la nécessité de franchir des courbes de très faible rayon, ainsi que d'augmenter l'effort de traction et la masse adhérente, conduisirent l'exploitant à commander à Weidknecht deux machines utilisant le système Hagans.
Du type 040T ou 020-020T selon que l'on regarde les bielles ou les bogies articulés, elles furent livrées en 1896. A la même époque, des locomotives à voie de 600 mm très similaires étaient livrées aux CF de Thessalie en Grèce.
L'effort de traction théorique était de 4500 kg-force, avec adhérence totale, ce qui était assez exceptionnel pour l'époque sur une voie métrique française de type tramway.
Mais Weidknecht avait semble-t-il mal calculé certains éléments, et des rupture de bielles et du pivot d'articulation du bogie avant furent constatées fréquemment. Les tuyaux de prises de vapeur étaient également mis à mal.
Faute de pouvoir compter sur ces prototypes de manière certaine, la compagnie revint sagement au type 030T proposé par Pinguely, dès 1897-1898.
Officiellement radiées des effectifs dès 1908, l'un des deux exemplaires semblait encore être utilisé vers 1912. Aucun des deux ne figurait à l'effectif en 1919. Leur sort exact est inconnu, mais les cartes postales attestent qu'au moins une des deux fut revendue à une entreprise de travaux publics.

Ci-dessous machine n°11 en tête d'un train à Hauterives. On distingue bien l'unique piston en surplomb du mécanisme de roulement, et qui empiète sur la caisse à eau.

Un des deux exemplaires près d'Alboussières (lieu-dit Pont de Monépiat), lors des travaux de pose de la voie de Vernoux - St-Péray.

La même machine, ou sa sœur, entreposée à Bourg-Madame après les fin des travaux de pose des voies du train jaune.

Principe du système Hagans, tel qu'il fut utilisé par Weidknecht (extrait du livre de MOREAU)

[Lavoie Desonmètre]

En fait ces machines ne sont, ni des 030T ni des 031T, mais des 040T un peu particulières
Merci pour ces précisions.
Autre énigme Drômoise, ci dessous un train de travaux avec une locomotive vapeur (semble t il, 021 ou 031T WEIDKNECHT) à deux tampons ?

[Le sainto-jurassien]

Locomotive de travaux 021T Weidknecht n°6, rachetée au Tramway du Raincy à Montfermeil, et utilisée lors des travaux de pose de la voie entre Dieulefit et Montélimar.

Elle porte encore son numéro initial, bien qu'elle ne semble jamais avoir roulé sur son réseau d'origine, qui a utilisé 4 machines 021T Pinguely déjà citées dans un autre fil, ainsi qu'une 021T Weidknecht n°5.
L'achat, tout comme la vente de cette machine n°6, ne sont pas très clair : manque de finances ? électrification à venir ? Ce qui est certain, c'est que le matériel à vapeur de ce tramway fut revendu à bon compte, et il y eut ainsi des voitures à bogies en Côte d'Or par la suite.

Pour revenir à la 021T du cliché, elle fut ensuite utilisée lors des travaux de pose des voies entre Chabeuil et Bourg-de-Péage, puis à la traction des trains, faute d'un parc moteur suffisamment étoffé.
Numérotée, 18, puis assez curieusement 0 (à ma connaissance la seule de France), elle roula jusqu'à la fermeture du réseau, et finit ses jours actifs sur la courte antenne de Taulignan à Chamaret.

[montlucon03]

Un grand merci pour cette découverte car j'étais loin de m'imaginer le nombre de petites lignes ayant existées sur ces lieux. Je connais relativement bien la région SAINT PERAY, la voulte, le Pouzin et autres car je travaille avec certaines entreprises et si certains ont besoins de faire peindre des pièces ou autres, il y a mes amis de chez ASPI à la Voulte, petite entreprise familiale père et fils avec une qualité de travail impécable et prix correct, + 10 ans de collaboration, j'ai pas encore trouvé mieux. Un grand pour le sujet.
Ah !!! l'Ardèche : ses fruits, ses trains, et le plaisir de venir
Le jaja moyen
montluçon

[Le Basque]

Locomotive de travaux 021T Weidknecht n°6, rachetée au Tramway du Raincy à Montfermeil, et utilisée lors des travaux de pose de la voie entre Dieulefit et Montélimar.

La liaison entre Le Raincy à Montfermeil a commencé par le monorail de Larmenjat , suivi par une ligne à voie métrique, qui aurait été détruite par les Prussiens pendant la guerre de 1870, remplacé par un tramway à voie normale, dernière ligne exploitée en tramway par la STCRP, sous le numéro 112.
En 1983, les lignes de bus exploitées par TRA, maintenant Veolia, ont été intégrées dans l'association département de Seine-Saint-Denis/RATP/TRA, il s'agit pour cette liaison des 601 et 602.

[arthur]

ardechois............coeur fidèle...........