Pinguely : tout (ou presque) sur ces petites bécanes !

[Le sainto-jurassien]

Ho on parle de Pinguely, chouette alors

Bon je vais ramener ma science alors
Je tente (avec beaucoup de difficultés) d'établir une liste aussi précise que possible de ces petites machines...

Pour commencer, un en-tête des années 1910, montrant les divers changements de dénomination de cette société Lyonnaise :

Concernant les locomotives préservées citées, voici déjà quelques données sur la locomotive n°31 des CFV.
Celle-ci fait partie de la série de quatre machines bicabines "lourdes" du réseau Sud-France Isère, type 240, 22 tonnes à vide, livrée à la fin de l'année 1909.
La numérotation originelle allait de 15 à 18, avant de devenir rapidement 31 à 34 vers 1911, afin de les distinguer des locomotives de type 59/234, pesant 18 tonnes à vide.
Initialement affectée à la ligne de Pont-de-Beauvoisin du réseau, elle fut mutée en 1927 sur celle de Lyon.
Son service sur le réseau des TOD (Tramways de l'Ouest du Dauphiné) s'arrêta dans le courant de l'année 1937.
Appartenant à la Régie des VFD (Voies Ferrées du Dauphiné), elle fut réaffectée au dépôt de Vizille en janvier 1939.
Flanquée du numéro 51, elle fut mise en service en janvier 1941, en pleine pénurie de matériaux ferreux, avant de tirer sa révérence sur ce réseau en août 1946.
Vendue dès 1947 aux Forges de Gueugnon, elle y circula vaillamment durant quelques décennies, avant d'être rachetée par le SGVA en 1975. La suite est connue.

Par contre question : la plaque constructeur d'origine était-elle encore présente lors de son rachat ? Quelqu'un a-t-il relevé le numéro constructeur ? Je n'ai pas réussi à savoir si le numéro adopté par les CFV avait été choisi au hasard ou pas.

[Thibaud]

Waouhhh !

Ce sujet suscite décidement beaucoup d'enthousiasme et de passion !!!

Concernant la 31, je ne sais pas si ses plaques constructeurs sont d'origine, par contre son numéro constructeur est bien le n°240.

[Thibaud]

Pour différencier, sur les TOD, les locomotives du type 18t, c'est la sablière qui est carrée, contrairement au type 22t, ces machines ayant des sablières rondes.

[Le sainto-jurassien]

Ce serait chouette de pouvoir vérifier l'origine de la plaque, j'ai déjà vu pas mal d'approximation dans ce domaine
En même temps la plaque ne prouve pas grand-chose, les permutations de chaudières étaient courantes dans le temps.

[Thibaud]

Pour la 31, on sait qu'elle a la même chaudière depuis 1909. La plaque tubulaire avant a été remplacée en 1948, et le foyer cuivre échangé contre un foyer acier en 1958. Ces travaux ont été effectués chez le constructeur Paponnaud de Rive-de-Giers, qui était le fournisseur exclusif de chaudières pour le constructeur Pinguely.

[Thibaud]

Mais de toute façon, le numéro constructeur de la 31 est bien 240, de source sûre (CFRU n°202-203 de 1987).

[Le sainto-jurassien]

Bon alors si la plaque est d'origine, ce serait bien la 31 (n°240 Pinguely).
Par contre la source citée n'est pas sûre du tout !! Juste un recopiage d'une liste inexacte de la fin des années 1950, et c'est bien là tout le problème.
Le numéro de la chaudière est-il connu ? Je parle du numéro Paponaud, pas celui de l'APAV ou de la DRIRE.

Ci-dessous quelques photos de ces machines dans leur jus d'époque.

Pour commencer, une vue précoce des Avenières, très probablement hiver 1909-1910.
Nous sommes au dépôt de la ligne reliant cette localité à la Tour-du-Pin, le dépôt côtoyant les voies de l'Est de Lyon.
On voit la locomotive 22 tonnes n°18 (future n°34 ?), avec une des deux automotrices à vapeur Buffaud et Robatel/La Buire, qui équipaient la ligne lors de son ouverture.
Les automotrices n'ayant pas donné les résultats escomptés, elles furent rapidement garées. La locomotive n°18 fut mutée sur la ligne de Pont-de-Beauvoisin, et des machines de 18 tonnes vinrent les remplacer.

On voit ici la machine n°20, type 234, en tête d'un convoi MV assez hétéroclite. Le réseau des TOD a utilisé beaucoup de matériel d'occasion, ainsi que des séries livrées au compte-gouttes assez différentes les unes des autres. La différence de gabarit en hauteur est visible, notamment entre la voiture à bogies provenant d'une compagnie de tramways lyonnaise, et le matériel à essieux d'origine La Buire.

Pour finir la locomotive n°31, probablement durant les années 1920-1930. Prête au départ, la cabine arrière est remplie jusqu'à la gueule de briquettes.

[Thibaud]

Jolis documents !!

[Lavoie Desonmètre]

Pour les passionés de la petite histoire: ci joint la plaque de la Bicabine SGVA.

[Thibaud]

photo Thibaud Galland