Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

[tyrphon]

C'est le deuxième lot d'images de la soirée; alors, si vous n'avez pas vu le premier, allez à la page précédente.

Nouvel arrêt. Cette fois, nos regards se portent vers le petit BV décoré d'azulejos.

Que sont devenus ces bâtiments si bien décorés, souvent au milieu de nulle part? Préservés? à l'abandon? rasés?

N'oublions pas les obscurs serviteurs du rail...

... même si la locomotive aura toujours notre préférence!

Nouvelle étape. Profitant de notre isolement et de la lenteur du train, l'ami vient de faire une folie dont il rêvait depuis longtemps : traverser la voiture d'une plateforme à l'autre en pleine marche en courant... sur le toit
!
Maintenant, il est plus sagement assis sur le rebord du toit, en haut de l'échelle.

Bien sûr, il m'invite à faire de même. Je me contente de monter à l'échelle et de prendre deux photos et une courte séquence super 8, bien cramponné et en serrant les f...!

Là, je suis sagement redescendu et je profite d"une courbe.

Enfin, à 11h20, nous arrivons à "Miranda - Duas Igrejas". En fait, Miranda est encore à une bonne dizaine de km, mais la ligne n'est jamais allé plus loin, faute d'argent.
Du fourgon, on sort un colis imposant... un cercueil!

Maintenant, nous allons un peu flâner en gare, mais je vous montrerai ça une autre fois.
A suivre...

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Superbe, le BV de Mogadouro.

Il faut d'ailleurs remarquer l'architecture des gares, variée et souvent très élégante (ça vaut aussi pour la voie large), et se souvenir que les lignes à voie étroite ont été construites par des compagnies différentes, et que leur constructions s'est étalée de 1875 à... 1949! J'ai écrit étroite et non pas métrique, car il y a eu deux lignes à voie de 90 cm, converties à la voie métrique en 1930, par souci d'unification sans doute.

C'est d'ailleurs en 1930 que la ligne du Sabor, ouverte jusqu'à Moncorvo et Carviçais en 1911, a atteint Mogadouro. La section suivante n'a été ouverte, jusqu'à Duas Igrejas, qu'en 1938... et la ligne n'a jamais été terminée.... Elle devait aller jusqu'à Mirando do Douro, à la frontière espagnole, mais il y avait aussi un projet concurrent vers Vimioso.

La loc Mallet 120+030T n° E 206 est depuis une vingtaine d'année conservée à Pré-Petitjean par l'association La Traction. Elle est utilisée, avec la Mallet 020+020T n° E 164, pour des trains spéciaux sur les CJ - Chemins de fer du Jura.

Merci pour ces belles images et ce récit très vivant.

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@tyrphon: j'espère ne pas avoir empiété sur ton prochain message. Tu sais qu'outre mes souvenirs, j'ai aussi la bible sous la main!

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Le temps de taper un message, et voici une nouvelle série de bien belles photos. Et on dirait que la météo s'est améliorée, même s'il fait sans doute encore assez frais en ce mois de février.

Merci tyrphon d'avoir photographié les azulejos de ces magnifiques BV. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus car je ne suis pas retourné dans la région depuis la fermeture de la ligne du Sabor.

Les voitures voyageurs étaient parfois attelées en queue des MV. Si nous partions du terminus, nous choisissions la classe du billet en fonction de la composition du train, surtout pour profiter de la plateforme arrière.

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[tyrphon]

Dans le cas présent, il y avait des wagons des deux côtés, du moins sur une partie du trajet.

[tyrphon]

Nous flânons donc en gare de Duad Igrejas.

L'occasion de prendre un beau profil des deux voitures et d'un couvert.

Une petite vue depuis l'intérieur de la gare...

... et nous ressortons voir la manœuvre de la machine qui prend de l'eau et passe sur la plaque tournante à manivelle.

Chassés par une grosse grêle, nous attendons à l'intérieur le car qui nous conduira à Miranda.
Mais un couple vient de conduire à la gare, en taxi, un membre de la famille. Nous profitons gratuitement du retour du couple en taxi , ce qui va nous donner le temps -pour une fois- de faire un peu de tourisme à Miranda.

[tyrphon]

Séquence touristique.

Miranda est perché haut au-dessus du Douro. Nous descendons dans un pré et nous approchons du bord de la gorge. De l'autre côté, l'Espagne.

Au fond, l'eau est boueuse et le débit important, conséquence du temps très humide de ces derniers jours.
Mais en haut du pré, la ville nous attend.

Pittoresque, n'est-ce pas?
A 17h, nous prenons le car pour Bragança, où nous arrivons à 19h45.
Il fait déjà nuit... nous ne verrons rien de cette ville touristique et de ses célèbres remparts!
Sur la route en direction du centre ville, nous avisons un hôtel.
Plutôt chicos... Un groom en livrée bleue (avec toque à la Spirou, si si!) porte cérémonieusement nos sacs à dos avachis jusqu'à notre chambre, où des lits à baldaquins nous attendent...
Par contre, nous ne pouvons pas goûter aux charmes du restaurant, réservé pour une fête, avec orchestre bruyant. Nous irons donc dîner dans un snack un peu plus loin.
Luxueux, l'hôtel, mais pas ou guère chauffé. l'ami tient à prendre un grand bain pour justifié le prix (relativement) élevé de la chambre. Je me contente d'une toilette de chat et je me mets au chaud sous mes couvertures et mon baldaquin pour une courte nuit.

Fin de la troisième journée... et à dans quatre ou cinq jours, car je vais faire un petit tour dans le Jura.

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Dans le cas présent, il y avait des wagons des deux côtés, du moins sur une partie du trajet.

Et oui, ça m'est arrivé aussi. On ne gagne pas à tous les coups.
C'est comme à la SNCF au temps des autorails Picasso et des remorques unifiées. On n'avait qu'une chance sur deux que le compartiment extrême soit bien orienté!

Merci tyrphon d'inclure ces vues touristiques.
Je suis bien passé (trop rapidement) à Miranda mais notre programme ferroviaire était trop chargé pour nous laisser le temps de bien admirer le patrimoine architectural et les gorges du Douro. Il faut reconnaître que Miranda do Douro aurait fait un meilleur terminus que cette gare de Duas Igrejas perdue dans la nature. Un beau bâtiment néanmoins. Je ne sais même plus si j'ai vu les deux églises.

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[POMidi]

Magnifiques effectivement ces gares.

Quand à la Mallet !

Merci à Jean-Pierre de nous faire profiter une nouvelle fois de ses trésors. Et quels trésors !
Et en plus très bien raconté et écrit, ce qui ne gâche rien.

Amicalement.

Pierre

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Que sont devenus ces bâtiments si bien décorés, souvent au milieu de nulle part? Préservés? à l'abandon? rasés?

Jamais retourné dans la région depuis la fermeture. D'ailleurs, s'il est intéressant de retrouver et d'identifier des vestiges de chemins de fer disparus, lorsque l'on ne les a pas connus avant, il en va tout autrement lorsqu'il s'agit d'une ligne que l'on eu l'occasion d'emprunter alors qu'elle était encore vivante et en pleine activité.

J'ai vu des photos prises en 2007 par un amateur anglais le long de la ligne du Sabor. La voie est bien sûr déposée mais il restait alors quelques grues hydrauliques, les châteaux d'eau, le pont tournant de Duas Igrejas.... Peu de bâtiments semblent avoir trouvé preneur. La gare de Moncorvo est occupée par une entreprise du bâtiment (normal au Portugal ), celle de Larinho est devenue un café, sans modification apparente de l'aspect extérieur. Mais la plupart de BV et des halles marchandises sont hélas à l'abandon, ouverts à tous les vents et exposés aux intempéries, voire au vandalisme, qui semble toutefois un peu moins répandu dans cette région isolée du Tras-os-Montes que dans les zones urbaines. Il manque souvent des tuiles, des carreaux, voire des fenêtres et des portes. D'après les photos, les azulejos semblent un peu mieux résister, mais ça doit être plus difficile à démonter qu'une lanterne ou une plaque de locomotive!

Je ne sais pas ce qu'il en est pour les autres lignes fermées, qui n'ont peut-être pas encore toutes été déferrées.

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[Jean-Baptiste]

Belles photos