Forum Train

Notre train descend maintenant le Douro en direction de Regua.



15h15. Regua. Nous allons immédiatement jeter un coup d'oeil à la Mallet qui manœuvre une rame marchandises.





A Regua, c'est une 020T d'allure très germanique qui assure les manœuvres.





Certaines voitures de la ligne Regua - Vila Real - Chaves ont un aspect particulièrement dodu.

D'autres ont un lanterneau, mais sont tout aussi trapues.





Ici encore, la variété est au rendez-vous.





En gare, nous rencontrons, bien sûr, des ferros parisiens, motorisés, eux. Nous achetons gâteaux et boissons en ville et nous nous dirigeons vers le dépôt. Comme la ligne est encore intégralement en traction vapeur, les Mallet ne manquent pas.



Le pont tournant motorisé est remarquable. Pont à quatre files de rails se raccordant à des voies à trois files de rails! Je n'aurais pas osé reproduire ça!



Vue depuis l'intérieur de la cabine.

Quand on pense que c'était il y a "seulement" 35 ans.

Maintenant, nous escaladons le talus pour avoir une vue plongeante.







Il est temps de retourner en gare, pour prendre le train de 17h50 pour Chaves.
Je condescend à photographier un train à voie normale en traction Diesel.

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Mais c'est la voie métrique qui m'attire, et c'est un jeune Tyrphon tout réjoui qui se fait immortaliser à la fenêtre de sa voiture.



Le train est parti, dans la nuit tombante. Nous nous sommes installés sur la première plateforme, ouverte, pour profiter du bruit et de l'odeur de la locomotive... mais c'est une pluie d'escarbilles incandescentes qui nous assaille!



Nous rentrons précipitamment dans notre voiture, et pendant les quatre heures de voyage dans l'obscurité, nous profitons seulement du balancement du train, de l'échappement et des coups de sifflet de la machine.

Le contrôleur a déplié desbougeoirs escamotables intégrés dans les cloisons et y a allumé des bougies. L'ambiance est fantômatique. J'essaie de photographier au jugé mon voisin à casquette qui somnole, mais je cadre un peu haut. Il semble d'ailleurs qu'il m'a repéré!



Je me souviens de l'arrivée à Chavès dans une longue courbe, avec la machine hurlant en permanence.
22h. Nous débarquons. Le frère de mon ami et son amie nous attendent à la gare. En effet, ils nous avaient abandonnés à Guillarès pour faire un périple plus classique. Ils nous ont retenu une chambre fort spartiate, à deux lits pour quatre, au-dessus d'un café. Cela compensera le prix de l'hôtel luxueux de la nuit précédente.
Maintenant, . La nuit sera courte, comme d'habitude. Les conditions ne sont pas idéales, mais vu la fatigue qui commence à nous gagner, ce ne sera pas un problème!

Superbe. Le pont tournant multi-écartements effectivement génial. Je ne l'aurais pas osé plus que toi !

Je retiens aussi le coté expédition et l'aventure humaine.

Merci Jean-Pierre de nous faire partager cette expérience.

Pierre, d'en bas.

La dernière photo prise d'en haut (les trois locos et le pont tournant) est intrigante: est-ce réel ou est-ce un réseau miniature?

Si c'est de la miniature, la patine est très réaliste!

Mercredi 23 février 1977. 6h30. Nous avons repris le train pour Regua, toujours dans la nuit. Nous n'aurons pas vu grand chose de Chaves. Ça commence à devenir une habitude, comme de se passer de petit déjeuner et de manger des sandwichs midi et soir .

De la dernière plateforme, la voie défile. Je remarque que les traverses et le ballast sont changés tous les x mètres (à chaque joint de rails).



C'est à peu près par là que la courroie en simili-cuir de l'instamatic de l'Ami craque, et que l'appareil tombe, rebondit sur un marchepied et finit sur le ballast. Adieu petit instamatic . Ça vaut mieux que mon Nikkormat!



A nouveau, nous nous enfonçons dans une vallée.





Une grande "épingle à cheveux" nous permet de voir une gare en contrebas et le train marchandises qui nous y attend.



Et la descente continue...


.
Belles vues sur le fond de la vallée et sur les nombreuses terrasses.





Encore une gare, avec plein de matériel.



Arrivée à Regua à 10hO6.
Arrêt buffet, chocolat et gâteaux, et nous repartons à 10h51 pour Porto.
Au passage à Livraçao, une Mallet 020-020T nous nargue. Qui à l'AFAC ou à la AAATV a dit à l'Ami qu'il n'y avait plus de vapeur?



Mais de toutes façons, nous n'avions guère de temps. Ce soir, nous quittons le Portugal.
N'oublions pas que l'Ami travaille vendredi après-midi!

Une fois n'est pas coutume, ce reportage me subjugue autant par ses paysages que par ses trains... le climat hivernal n'y est sans doute pas pour rien, c'est vraiment un visage du Portugal que je ne connaissais pas !

Merci Tyrphon pour vos photos

A Porto Sao Bento, nous laissons nos deux autres compagnons de voyage (très provisoires) faire du tourisme, et nous partons à pied en direction du dépôt voie métrique de Boa Vista. En chemin, les pittoresques tramways attirent toujours notre regard.





Arrivés Avenida de Franca, nous pénétrons sur les quais de l'ancienne gare terminus désaffectée. Un peu plus loin, une 130T manœuvre.





Continuant le long de la voie, nous arrivons au dépôt de Boa Vista. Nous sommes accueillis par des 141T et des 020-020T, dans une vraie ambiance de dépôt vapeur.













Et la visite continue (mais peut-être pas ce soir, j'ai des envies de TV, et puis dodo ).