Forum Train

Carte ferroviaire du département de la Haute-Savoie

Annemasse - Viuz-en-Sallaz - Samoëns - Sixt (49 km)

La Compagnie des CEN (Chemins de Fer Economiques du Nord)

Au départ d'Annemasse la ligne desservait :

La Bergue (+ 6 km) Bonne-sur-Menoge (+ 8 km) Fillinges (+ 11 km)
Viuz-en-Sallaz (+ 16 km) Saint-Jeoire (+ 20 km) Mieussy (+ 26 km)
Taninges (+ 33 km) Verchaix-Morillon (+ 40 km) Samoëns (+ 44 km)
et Sixt (+ 49 km).

Un tramway à vapeur au pont de Fillinges avant 1933



Exploitée par les chemins de fer économiques du Nord (CEN), cette ligne
à voie métrique fut ouverte en 1892 jusqu'à Samoëns, le prolongement
à Sixt n'intervint qu'après 1914.

Longue de 49 km, elle se déployait le long de la vallée du Giffre.
Partant d'Annemasse à 430 m d'altitude, elle culminait à Sixt à 757 m.

Deux antennes furent construites, permettant de rejoindre la vallée de l'Arve.
L'une de Bonne sur Menoge à Bonneville, l'autre de Saint-Jeoire à Marignier.
Toutes deux disparurent avant 1939. Deux autres ne furent jamais achevées.
Celle du Pont de Fillinges à Habère-Poche, qui aurait permis une desserte de
la vallée verte, et celle de Taninges à Morzine.

Source (texte)

L'ancienne gare de Samoëns

Merci Picasso pour l'histoire de cette ancienne ligne, et pour ces CPA.

Précisions sur les antennes CEN de la ligne de Annemasse à Samoëns (et Sixt, après Août 1932):
- L'antenne de Bonne sur Ménoge à Bonneville (NB: terminus "en ville" et non à la gare PLM !) fut arretée totalement dès le 1er Juillet 1927, sans le moindre remplacement par autobus CEN... Le trafic général étant devenu insignifiant.

-L'antenne de (St Jeoire) "Pont du Risse à Marignier" subsista bien plus longtemps, et, contrairement à ce qui est souvent écrit, ne fut pas abandonnée avant 1939. Certes, son service voyageurs, assez faible, fut, essentiellement, assuré par un petit autobus Peugeot (CEN) dès l'été 1928, donc par route, mais le trafic de marchandises très important, avec les "usines du Giffre", lui ne cessa définitivement que le 22 novembre 1947 ! (d'ailleurs, pour les manoeuvres internes de l'usine, outre un tracteur à accus, les CEN, avaient loué une 030 T bi-cabine, libérée par l'électrification de l'artère principale ).

Précisions complémentaires pour l'antenne de Marignier :
- L'importance du trafic marchandises avait, à plusieurs reprises, fait envisager son "élecrtification", très sérieusement, puisque en 1941, un "fourgon automoteur électrique" (le "F.1" ou "F.2"), panto baissé, avait même été testé sur la ligne, bien entendu remorqué par une vapeur, mais la voie très usée (quasi en rails d'origine !) de ce tracteur très lourd, s'était révèlée négative.
- Quant au service voyageurs assuré par un "minibus" (comme nous l'appelerions de nos jours), il reste "un mystère" car si "officiellement", il fut supprimé dès le 1er janvier 1933, il figura toujours à l'horaire officiel des CEN, jusqu'en 1939 : "maintien, hors concession par les CEN" ou "affermage à un transporteur local" ? A noter que sa fréquence resta invariablement de deux AR quotidiens 7 jours sur 7.

L'ancienne gare d'Annemasse. En voiture, le train part immédiatement !

Sur la ligne (c'est peut-être le village de Mieussy en arrière-plan)

Et arrivée en gare de Sixt. Terminus, tout le monde descends !
Bonne randonnée aux voyageurs !

Effectivement, il s'agit bien du "viaduc de Mieussy", avec le bourg (chef-lieu, comme appelé localement ?) en arrière plan. Le convoi, ici, se dirige vers Annemasse, après avoir desservit la gare de Mieussy (ville), pour peu après le viaduc, s'arrêter à celle de "Mieussy-Pont du Diable" ; cette dernière qui conservait une certaine activité (y compris marchandises, car une voie permettait le garage de wagons) fut, jusque dans les années vingt, la principale de Mieussy, car le viaduc ne fut construit que lors de l'électrification en 1928/32... la ligne traversait jusqu'à cette période la rue principale, étroite, où seule ne fut possible qu'une simple halte en milieu de chaussée !

La gare de Sixt était assez vaste et, pendant longtemps les emplacements des voies restaient apparents (bien que les rails avaient presque totalement disparus dès juin 1960). La remise, située sur la boucle, permettait de garer, à l'abri une rame, très utile l'hiver.

A Samoëns, existait une remise semblable, mais la boucle, par contre prévu, ne fut pas terminée en totalité.

Et voilà une photo avec la neige

Le club de Viuz-En-Sallaz avait fait une reproduction de la ligne en HO (ou HOe ?), il y a quelques années

Cette vue parait avoir été prise à Samoëns, avec un train venant de Annemasse et rentrant en gare ?

Oui, la photo hivernale a été prise à Samoëns, plus précisément dans la plaine de Vallons, mais je ne sais pas dans quel sens… Mon grand-père n'est plus là pour me le dire