charles a écrit:quand on voit le pourcentage de faillite sur les 5 premières années, il est obtimiste de croire que les petits nouveaux suffiront pour remplacer les anciens.
de plus quand on voie le nombre de magasin spécialisé de notre hobby en france, on ne peut que se poser des questions sur la grandeur du marché français.
Allez, cette fois c'est moi qui m'y colle en tant que nouvel arrivant...
Je ne crois pas que le pourcentage de faillites soit très différent de tout autre secteur d'activités.
Il faut être à la fois idéaliste et pragmatique pour se lancer dans l'artisanat, comme dans toute autre activité indépendante.
Il faut être réaliste et froid et résister au découragement, aux attentes déçues, aux mauvaises nouvelles et aux pertes inévitables aussi longtemps qu'on cherche sa voie, ses produits, sa clientèle.
Si on se lance dans ce genre d'activité parce qu'on est au chômage, on est mal parti.
Si on se lance sans business plan et sans ressources, on est très mal parti.
Si on se lance en étant persuadé que les goûts d'autrui sont forcément semblables aux siens, ou sans relations, ou sans connaissances techniques, sans vision, sans message, on est encore plus mal parti.
Pour réussir (j'en suis loin!), c'est-à-dire pour parvenir à gagner sa vie, il faut réunir toutes ces qualités contradictoires et éviter tous ces écueils.
Maréchal ferrant peut être aussi une profession d'avenir même maintenant que le métier s'est raréfié, celui qui en veut vraiment peut très bien y arriver!
Si j'avais un gamin fondu de chevaux, je ne le découragerais pas de se lancer, même s'il y a une baisse de la corporation de 5% par an il peut très bien trouver sa place!
Est-il surprenant que la moitié des entreprises nouvelles disparaissent en cinq ans, sachant qu'il faut toute cette alchimie et une sacrée foi + lucidité + inconscience pour simplement survivre?
Les entrepreneurs qui se plantent vivent un drame personnel dont ils arrivent à se relever... ou pas!
J'en suis à ma troisième création d'entreprise, allez, disons que cette fois c'est la bonne!
Pour répondre à ta question, le nombre de magasins spécialisés baisse, certes (en France, peut-être un peu moins en Suisse) mais n'est-ce pas aussi un signe de changement de la relation entre l'offre et la demande?
Combien de messages scandalisés si un marchand de train vend la dernière Electrocoschmannby 2 € plus cher qu'une boutique en ligne qui aura disparu trois mois après?
Et la place de l'artisan dans tout ça... Christophe l'a montré et je le confirme, leur rôle n'est pas d'attaquer l'industriel sur les prix mais d'élargir l'offre, ce qui a un coût et donc un prix plus élevé.
C'est donc un leurre que de croire que le détaillant peut offrir des produits artisanaux, même si certains le font c'est avec une marge qui rendra le produit prohibitif pour la plupart.
Les choses ont changé aussi avec Internet évidemment, qui rend les artisans plus proches.
Donc il y a de la place pour le contact sans intermédiaire et je ne crois pas que mes confrères se plaignent de manquer de travail.
Mais si cette alchimie ne prend pas, c'est souvent une affaire de personnes sans qu'il y ait besoin d'incriminer le réchauffement climatique ou l'impérialisme américain!
Des enthousiastes prêts à reprendre le flambeau, il y en a...
Bon modélisme