Tout rapport avec la C.M.P. ne saurait être qu'illusion.
Un décret du 23 avril, publié au Journal officiel du lendemain, précise les conditions d’attribution de la croix de guerre et en décrit le modèle (Bulletin des armées, 22-24 avril 1915) :
Cette décoration, dont l’aspect a varié au fil des débats parlementaires, mais aussi au gré des propositions d’artistes (pas loin de sept projets), se présente sous la forme d’une croix en bronze florentin du module de 37 mm, à quatre branches avec, entre les branches, deux épées croisées. Le modèle retenu est celui du sculpteur Albert Bartholomé.
Sur l’avers, figure au centre une tête de "Marianne" coiffée d’un bonnet phrygien et ornée d’une couronne de laurier, avec en exergue "République française".
Au revers, figure l’inscription "1914-1915", qui est modifiée chaque année jusqu’à la fin de la guerre.
La croix de guerre est suspendue à un ruban vert avec liseré rouge à chaque bord et comptant cinq bandes rouges de 1 mm 5. C’est le ruban de la médaille de Sainte-Hélène. Elle se porte sur le côté gauche de la poitrine, immédiatement après la Légion d’honneur ou la médaille militaire.