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je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 18:11
par Undertaker
Bonjour à tous,

Eric a émis une formule "si je repeins un modèle c'est parce que j'aime ça". Il semble que cette déclaration suscite un certain attrait, celui de XTof_vl en tout cas. Donc, je me lance avec un exemple qui, s'il n'est pas des plus démonstratifs, a au moins le mérite (du moins me semble-t-il) de démontrer que lorsque l'on est convaincu qu'il faut repeindre, il faut le faire sans retenue, quelle que soit la valeur de l'objet en question.

Passons au concret ! Autant je vénère la reproduction des CC 6500/21000 Lematec en 0, malgré certains petits défauts connus et reconnus et auxquels on ne peut rien ou presque, autant je n'ai pas supporté la couleur du lanterneau de sortie d'air chaud et de sa zone environnante sur le capot de toiture. Après avoir longuement hésité, pesé les patates, je me suis décidé d'agir.

D'origine, le lanterneau de ces CC Lematec est peint dans un gris métallisé encore plus "coup de soleil" que le reste de la machine, suite à une confusion dans les prescriptions données au fabricant. Certain que ce lanterneau aurait dû être peint dans une couleur aluminium "haute température", j'ai entrepris de le repeindre. De plus, j'ai souhaité donner un aspect "inox" aux ventelles mobiles.

Dans une telle entreprise et pour rester dans le sujet, il faut tout d'abord préparer le chantier. Ceci implique qu'il faut s'approprier l'espace de travail et bien appréhender tant le modèle que les outils afin de bien "sentir" les opérations à venir.

Une telle locomotive affichant une masse de plus de 3 kilos, il est hors de question de la manipuler dans son intégrité. Il a donc fallu désolidariser la caisse du châssis. Ceci est valable pour du Lematec, comme pour le reste et quelle que soit la taille du modèle : il faut se reporter à la notice fournie par le fabricant. Puis, vient la phase du masquage des parties à ne pas modifier. Dans le cas présent, j'utilise du ruban adhésif Tesa de 19 mm de large. La règle d'or est de bien poser les bandes afin de prévenir toute "fuite" de peinture. Si les volumes à masquer sont importants ou tourmentés, il vaut mieux travailler par petits morceaux se recouvrant plutôt qu'avec un long ruban qui, tôt ou tard, refusera de se déformer pour coller au relief. A chaque étape, je maroufle le ruban soit avec l'ongle du pouce, soit avec un cure-dents en bois. Le ruban est considéré comme bien plaqué contre la surface lorsque celui-ci perd sa couleur naturelle et laisse aparaitre en fond une teinte altérée par la couleur du support. Enfin, lorsque la zone à repeindre est parfaitement délimitée, on peut y aller.


La zone du capot de toiture au droit du lanterneau est masquée par du ruban Tesa. On distingue bien les bandes successives de Tesa qui garantiront l'absence de "fuites" de peinture. La ligne de toiture est masquée par de la gaine de fil de cuivre de 1,5 mm2 fendue dans sa longueur.


Le reste de la caisse est emmailloté avec des prospectus (ou ce que l'on veut, dès l'instant où le produit est imperméable à la peinture.


Avant de pulvériser la peinture, on s'assure que l'aérographe est en pleine forme, comme celle de l'opérateur. On a fait un test préalable : la teinte convient, l'endroit est propre, la dilution est correcte (ni trop épais, ni trop fluide). Dans le cas présent, j'ai opéré à 2 bars, la buse à 30 cm de l'objectif. Je préfère procéder par plusieurs passes que de recouvrir rapidement et de trop près afin d'éviter les coulures. Dans la zone des switches, on voit l'ancienne couleur et la nouvelle.

Pour démasquer, on y va presque aussi lentement qu'au masquage : il n'est pas question de tout arracher.

Le lanterneau a été peint à part, de la même teinte que le capot. Puis, les ventelles mobiles ont été peintes avec de la Tamiya à polir. Si c'était à refaire, j'utiliserais aujourd'hui de la peinture de marque Alclad qui propose une vingtaine de nuance de divers métaux. Ci-dessous, le résultat final.





Comme ça ne suffisait pas, j'ai repeint la toiture de la CC 6546 "Maurienne" et de la CC 21003. Pour cette dernière, la vigilance a été à son comble compte tenu de la complexité de l'équipement de toiture à protéger.




L'isolateur central se "reflète" dans les ventelles d'aspect inox. Les persiennes latérales ont aussi été traitées "inox" avec de la Tamiya à polir.

Merci de m'avoir lu, à vous....

UTKR

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 18:36
par 141E416
C'est curieux c'est machines en O me rappelle un certain David.
Are you ? :cool:

Eric

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 18:44
par joseph
:cool: :cool:
le rendu des persiennes et ventelles (j'ai appris un nouveau mot là :ange2: ) est particulièrement sympa.

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 19:06
par Undertaker
141E416 a écrit:C'est curieux c'est machines en O me rappelle un certain David.
Are you ? :cool:

Eric


Ah non ! Celles de David sont forcément patinées, alors que les miennes sont immaculées !

UTKR.

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 19:23
par XTof_vl
Je lis attentivement...

Existe-t-il des vidéos d'utilisation de l'aérographe. Je suis toujours épaté par les 30cm de distance, j'ai l'impression d'être à 15 ou 20 ou max quand je peinturlure...

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 19:23
par XTof_vl
Et merci pour le fil! :applause:

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 19:45
par joseph
Bé heureusement que je ne me focalise pas sur la distance! sinon la majorité de mes modèles sont considérés comme ratés! ;)
Vu les résultats corrects que j'ai obtenu (je suis loin de maîtriser convenablement cet outil) à partir du moment ou ton mélange est bien fait, que la pression est bonne, ça roule. Du moment que la peinture n'arrive pas sèche sur le modèle!

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 19:56
par Rapide 424
"Du moment que la peinture n'arrive pas sèche sur le modèle!"

Parce que ça peut arriver en plus ?

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 20:39
par Papou89
Ben oui, et même que parfois, elle arrive pas du tout, buse bouchée... :diable2: ..expérience vécue après passage d'apprêt phosphatant et nettoyage (trop) tardif de l'aérographe...
Heureusement que j'avais encore du trichlo... :cool:

Re: je repeins un modèle parce que j'aime ça

MessagePosté: 20 Avr 2012, 21:34
par Challenger60
Très intéressant ce fil!!! J'aime bien le fait de montrer que même ces modèles très onéreux peuvent être améliorés. Bon après , il faut avoir le courage de franchir le pas! Mais si les choses sont faites avec soin, aucun risque!! Bravo donc!!

Un seul petit bémol: à mon avis il vaut mieux éviter les adhésifs genre Tésa plutôt destiné à la peinture de la maison (à moins qu'il s'agisse d'une référence spéciale!). En effet, il n'y a pas trop de risque de décollage de la peinture sur un modèle industriel comme cette Lemaco, dont la peinture a été faite dans un contexte "pro" avec une bonne préparation de surface et une bonne accroche (quoique certains modèles industriels ont une peinture fragile comme la 140C Liliput....) mais sur un modèle peint "à la maison", ce genre d'adhésif risque d'emporter la couche de peinture du dessous lorsqu'on va l'enlever.... :mort: et là, c'est un peu la cata....

Le mieux, c'est l'adhésif de masquage Tamiya, qui adhère bien mais sans trop, permet une délimitation parfaite des teintes, ne fait pas de barbes, et dont la colle ne fond pas au contact du solvant de la peinture....(autant de reproches que l'on peut faire aux adhésifs genre Tésa...)