Ferrovipat56 a écrit:Et comment font les pays qui entretiennent leur matériel ? (...)
Comme je l'ai écris, des régions sont plus exposées aux dégradations que d'autres. En Belgique, dans le nord (chez les flamand donc) autant le matériel est relative propre, autant dans le sud le matériel souffre un peu plus, mais avec quelques disparités quand même. Ce qui évolue dans le port d'Anvers est souvent dans le même état que celui qui évoluait dans le bassin sidérurgique liegeois ou carolo, et a contrario, ce qui évoluait dans les Ardennes ou le tournaisis égalait ce qui se trouvait à la côte.
Bon, cela n'empêche pas que la mentalité d'une minorité court-circuit le travail du reste.
Ferrovipat56 a écrit: (...) Rouler avec du matériel dans cet état ne doit pas être très motivant pour le personnel de conduite. (...)
La faute à qui? La banalisation du matériel a créé un certain "je-m’en-foutisme" vis-à-vis du matériel, qui pour certains types d'engin étaient amortis, associé au manque d'investissement, plus les dérapages d'achats ratés ont contribué à instaurer un malaise pour tous les travailleurs de la société.
Anecdote : jusqu'à la fin des années 70', il y avait deux locomotives à 3 titulaires par engin qui possédaient de la moquette au sol et où vous auriez 'presque' mangé dans le compartiment moteur. Ou ces conducteurs qui venaient astiquer leurs locos pendant qu'elles étaient à l'entretien, et gare aux mécanos qui salopaient les mains courantes ou tout autre accessoire. Un temps révolu.
Ferrovipat56 a écrit: (...) Quant à l'image de marque de la société...
Le management "nouvelle culture" d'entreprise ferroviaire à un gros problème, les 'top managers' et les cadres sup ne prennent pas le train en tant que 'compteur de rivet' mais pour se rendre rapidement d'un point à un autre dans le confort des 'first class' connectées pour gérer le stress. Mais en fait, ils sont déconnectés de la société pour laquelle ils travaillent.
Bon, ce n'est qu'un avis personnel de cheminot qui le ressent comme cela.