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Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 24 Avr 2017, 15:18
par domi
arthur a écrit:
CC 72095 a écrit:Vous me donné des envies de visites .Beaune et Montélimar sont dans mes prévisions de cette année Albert est a rajouter dans mes tablettes. Je porte a votre connaissance (si vous ne le connaissez pas) :Lyon Corbas basé sur l'aviation militaire française d'après guerre jusque les années90.



Bonjour,Dans la gare de Albert trône un avion Pottez..à voir absolument :o :siffle:
j'en profite pour faire un coucou à Domi.... ;) .oui je sais j'ai dit coucou :mdr2: :mdr2:
bonne expo à Lille
Arthur :)


Coucou Arthur. ;) Euh, je ne vais pas à Lille... :oops:

Domi

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 24 Avr 2017, 18:10
par CC 72095
Arthur , merci pour ce rappel concernant l'existence de cet avion je connais pour l'avoir vu et fait admirer a mes enfants lors de mes passage en gare d'Albert. Un avion dans une gare pas courant.

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 25 Avr 2017, 16:01
par YanShe
domi a écrit:Tiens, parlant du SR71, une anecdote qui me fait hurler de rire. :lol: Désolé, c'est dans la langue de Chèque à spires, j'ai la flemme de traduire mais s'il y a un engouement généralisé je m'y attellerai un de ces jours. ;)

http://tribunist.com/technology/sr-71-b ... eed-check/

Domi

Excellent ! Si j'ai bien tout compris. effectivement, c'est ça, un véritable équipage ! Se comprendre et se compléter sans avoir à dire un mot !

Allez ! À 1900 noeuds... Ou à peu près !

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 26 Avr 2017, 18:26
par domi
Très exactement. ;) Deux membres d'équipage qui fonctionnent à l'unisson sans avoir à se dire un mot. Bon, faudra que je traduise ça aux non-englishspiquophones du forum un de ces 4, je ne sais pas s'ils sont nombreux mais après tout eux aussi ont le droit de se marrer... ;)

Domi

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 27 Avr 2017, 00:32
par domi
Bon, c'est fait. :)

"Il y avait beaucoup de choses que nous ne pouvions pas faire avec un SR-71, mais on était les gars les plus rapides du coin et adorions rappeler ce fait à nos collègues aviateurs. À cause de cela les gens nous demandaient souvent si c'était fun de faire voler cet appareil. Fun ne serait le premier mot que j'utiliserais pour décrire le pilotage de cet avion. Intense, peut-être. Cérébral, même. Mais il y a eu un jour dans notre pratique du Sled [le surnom donné au SR-71 par les équipages de l'USAF] où nous aurions pu dire que c'était un pur plaisir d'être les gus les plus rapide dans les environs, au moins pour un moment.

C'est arrivé quand Walt et moi effectuions notre ultime vol d'entrainement. Nous avions besoin de 100 heures sur l'appareil pour terminer notre entraînement et atteindre le statut "Prêt pour la Mission". Quelque-part au dessus du Colorado nous avions passé ce cap. Nous fîmes le virage de retour au dessus de l'Arizona, et le jet fonctionnait impeccablement. Mes instruments étaient parfaitement sous mon contrôle, et nous commencions à nous sentir très à l'aise, pas seulement parce que nous allions bientôt effectuer des missions réelles, mais parce que nous avions acquis une grande confiance dans l'avion ces dix derniers mois. Ferraillant au dessus du désert aride 80000 pieds en dessous de nous, je pouvais déjà presque distinguer la côte californienne depuis la limite de l'Arizona. Finalement, après de nombreux mois d'étude et de séances de simulateur qui m'avaient rendu très humble, j'étais devant mon avion.

Je commençais à me sentir un peu désolé pour Walter dans le siège arrière. Il y était responsable de l'écoute de quatre radios différentes, sans réellement la possibilité de distinguer l'incroyable vue devant nous. C'était un bon entraînement pour lui quand nous allions commencer à effectuer des missions réelles, quand une communication de l'Etat-Major pourrait être vitale. Aussi il avait été difficile pour moi de renoncer au contrôle des radios, comme durant toute ma carrière de navigant j'avais été en charge de mes propres communications radio. Mais ça faisait partie du partage des tâches sur cet avion et je m'y étais adapté. J'avais néanmoins insisté pour prendre en charge les communications quand nous étions au sol. Walt était excellent dans beaucoup de choses, mais il n'avait pas mon expérience de parler de façon homogène à la radio, un savoir-faire qui avait été affiné pendant des années en escadron de chasse où la plus légère erreur de communication pouvait impliquer des conséquences désastreuses. Il comprenait cela et m'autorisait ce luxe.

Juste pour avoir une idée de ce que Walt avait à gérer, j'avais tiré les boutons d'écoute et et surveillais les fréquences avec lui. Le bavardage prédominant à la radio était celui de Los Angeles Center, loin en dessous de nous, contrôlant le trafic local dans son secteur. Même s'ils nous avaient sur leur écran radar (bien que brièvement), nous étions en espace non contrôlé et normalement n'avions pas à leur parler sauf si nous devions descendre dans leur secteur.

Nous écoutions, alors que la voix tremblotante d'un pilote de Cessna en solo demandait au Centre une indication de sa vitesse-sol. Le Centre répondit "Novembre Charlie 175, je vous vois à 90 noeuds de vitesse sol".

Ce qu'il fallait comprendre au sujet des contrôleurs aériens, était le fait qu'ils parlent à un bleu-bite dans son Cessna ou à Air Force One, ils parlaient toujours exactement sur le même ton calme, profond et professionnel qui faisait qu'on se sentait important. Je le comparais à la voix de "Houston Center". J'ai toujours ressenti qu'après des années de visionnage de documentaires sur le programme spatial de ce pays et d'écoute de la voix calme et distincte des contrôleurs de Houston, tous les autres contrôleurs avaient alors envie de sonner comme cela, et basiquement ils le faisaient. Et peu importe la partie du pays dans laquelle nous volions, il semblait que c'était toujours le même gars qui parlait. Au fur et à mesure des années cette tonalité de voix était devenue une sonorité rassurante pour les pilotes où qu'ils étaient. Réciproquement, au fur et à mesure des années, les pilotes voulaient toujours veiller à ce que, lorsqu'ils appelaient, ils sonnent comme Chuck Yeager, ou au moins comme John Wayne. Mieux vaut mourir que mal sonner à la radio.

Quelques instants après la requête du Cessna, un bi-moteur Beech surgit sur la fréquence, d'un ton supérieur, et demanda sa vitesse-sol. "Je vous vois à 125 noeuds de vitesse-sol". Mec, je me dis, ce Beechcraft doit vraiment penser qu'il impressionne son frangin en Cessna... C'est alors que surgit sur la fréquence le pilote d'un F18 de la Marine provenant de la base aéronavale de Leemore. Vous saviez tout de suite que c'était un jockey de la Marine, à son ton très décontracté. "Contrôle, Dusty 52, vitesse-sol s'il vous plaît". Avant que le contrôle puisse répondre, je me dis ceci : hé, Dusty 52 a un indicateur de vitesse-sol dans son cockpit à un million de dollars, alors pourquoi il demande l'info au centre de contrôle ?. Et alors bien évidement ça m'a sauté à la figure : il veut être certain que toutes les trapanelles de Mont Whitney à Mojave sachent ce qu'est réellement la vitesse. C'est le gus le plus rapide du quartier aujourd'hui, et il veut juste que tout le monde sache combien il a du fun dans son Hornet flambant neuf. Et la réponse, toujours avec la même voix calme, avec plus de mélodie que d'émotion : "Dusty 52, je vous vois à 620 noeuds de vitesse-sol".

Et je me dis à moi même, c'était servi sur un plateau, non ? Comme instinctivement ma main se posa sur le bouton du micro, il fallait que je me souvienne que Walt était en charge des communications. Pourtant, je me dis, ça doit être fait - c'est juste une question de secondes, nous serons hors du secteur et l'occasion sera perdue. Ce Hornet doit mourir, et mourir maintenant. Je pensais à tous nos entraînements au simu et combien il était important que nous progressions comme un équipage , et savais que me précipiter sur la radio détruirait l'intégrité de tout ce que nous avions effectué. J'étais déchiré.

Quelques part, 13 miles au dessus de l'Arizona, un pilote était en train de hurler dans son casque d'astronaute. Et alors, je l'entendis. Le déclic du bouton du micro de la place arrière. Ce fut le moment précis où je sus que Walt et moi-même étions devenu un équipage. Très professionnellement, et sans émotion, Walt parla : "Los Angeles Center, Aspen 20, pouvez vous nous donner notre vitesse-sol ?" Il n'y eut pas d'hésitation, et la réponse vint comme si c'était une requête de tous les jours : "Aspen 20, je vous vois à 1842 noeuds".

Je pense que c'était les 42 noeuds que je préférai, le contrôleur étant si précis et fier de nous délivrer cette info sans hésitation, et vous saviez juste qu'il était en train de sourir. Mais le moment précis où je sus que Walt et moi allions devenir réellement de très bons amis pendant longtemps fut quand il appuya le bouton du micro une nouvelle fois et dit, dans sa voix la plus à-la-pilote-de-chasse "Ah, Center, merci beaucoup, nous avons une indication plus proche des 1900 au total."

Pendant quelques instants, Walter fut mon dieu. Et finalement, nous entendîmes une petite brèche dans l'armure de la voix de "Houston Center", quand L.A. revint avec "Bien reçu Aspen, votre équipement est probablement plus précis que le mien. Les gars, vous êtes méritants."

Tout cela avait duré simplement quelques instants, mais dans ce court sprint au dessus du sud-ouest, la Marine avait été descendue en flammes, tous les avions mortels sur la fréquence avaient été obligés de s'incliner devant le Roi de la Vitesse, et plus important, Walt et moi avions franchi le seuil de devenir un équipage. Une bonne journée de travail. Nous n'entendîmes plus aucune transmission sur cette fréquence tout du long vers la côte.

Juste un jour, ça avait été réellement fun d'être les gus les plus rapides dans le coin."

Les profs d'anglais du coin me pardonneront mes approximations. :yin

Domi

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 27 Avr 2017, 09:29
par 16012
Salut Domi,
Merci pour la traduction .
Cdlt
16012

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 27 Avr 2017, 09:33
par BURLINGTON
:cool:

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 27 Avr 2017, 09:34
par YanShe
Et un "frelon" grillé, un ! Merci Domi, ça m'a permis de comprendre les passages que j'avais zappé faute de connaisances dans la langue de Shake spires Trump ! :cool:

Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 03 Mai 2017, 15:13
par EpoqueIV
Salut à tous, Domi,
C'est une jolie histoire, très Ricaine et bien dans le ton...
Comme celle-ci concernant aussi le Sled (SR71);
"Un jour d'avril 1988, le Los Angeles Center reçu une demande de clearance pour le FL 600 (60 000 pieds).
Le contrôleur en charge et incrédule, demanda avec un peu de dédain dans la voix:
"et comment comptez-vous atteindre 60 000 pieds?"
"Le pilote répondit:" Nous ne prévoyons pas d'y monter, nous prévoyons d'y descendre ".
Après quelques secondes de "blanc" sur la fréquence, il a évidemment été aussitôt clearé...
Slts,

NB; Domi, sur quelles destinations es-tu en ce moment :?:

Re: Pour amateurs d'avion

MessagePosté: 04 Mai 2017, 07:10
par domi
Hé, hé, je l'aime bien, celle-là, aussi... :D

Sinon, pour répondre à ta question : toujours beaucoup les DOM, Caraïbes et Réunion, ainsi que l'Afrique de l'ouest, et Cuba que nous ouvrons bientôt. J'y vais d'ailleurs dans 3 semaines, mais il n'y a plus de locomotives à vapeur opérationnelles là-bas... :cry:

Domi