Forum Train

Essais de mise en place des bielles principales au travers du support de crosse (avant sa fixation définitive) :

Il faut effectivement entrer la tête de bielle, puis la crosse lorsqu'elle se trouve dans la partie évasée de son support, puis le piston dans son orifice et enfin, placer la tête de bielle sur son axe (flèches vertes).
Mais la crosse demeure trop relâchée pour rester sagement sur son support.
C'est là, enfin !, que la pièce fléchée en rouge trouve son utilité.
Il faut souder cette pièce sur la tête du rivet de crosse, puis enfiler les pièces sur ce rivet et écraser sa queue sur la biellette de crosse en s'assurant que la pièce rouge ET la biellette de crosse sont parallèles. Ceci assurera que la crosse pourra rentrer dans son logement lorsque la biellette de crosse est relevée (flèche verte du bas) et qu'elle n'en sortira plus lorsque la biellette de crosse sera dans sa position normale de travail.

Aussitôt fait :

En fait le parfait parallélisme entre la biellette de crosse et la pièce de maintien de la crosse sur son support est assuré par une goutte de colle cyanolite gel solidarisant la biellette sur l'axe.

Supports soudés, la bielle entre à sa place somme indiqué sur le message précédant :


... et la pièce de maintien remplit son office :


Une bonne chose de faite.
On peut et

Je suis en train ( ) de monter un embiellage, avec quelques difficultés, ça coince un peu, et tu me redonnes du courage.
Merci !...

Par acquis de conscience, j'ai quand même vérifié que la bielle pouvait passer avec les essieux en place.
Bien entendu elle passe.
Mais elle m'a montré une énorme difficulté qui se produira fatalement : les supports de la bielle d'accouplement sont 2 mm trop longs sur l'essieu avant et cognent contre les supports de piston lorsque l'essieu se déporte au maximum de chaque côté. Et ceci se produit alors même que la vis de fixation de la bielle (dont la tête fait 1 mm d'épaisseur) n'est pas encore en place :

Sur la photo ci-dessus, l'essieu "moteur" est déporté au maximum vers la droite (flèche rouge de gauche). Le support de bielle d'accouplement cogne le support de crosse. La bielle d'accouplement en place avec sa rondelle d'éloignement de la roue montre que 2 mm de son support (rectangle rouge) ne servent à rien et peuvent être meulés sans dommages.

L'essieu est maintenant déporté à fond vers la gauche, même problème, même solution : il faut meuler 2 mm de ce support de bielle d'accouplement.

Papou89 a écrit::applause: Je suis en train ( ) de monter un embiellage, avec quelques difficultés, ça coince un peu, et tu me redonnes du courage.
Merci !...

C'est toujours là que se situent les difficultés. Toujhours faire des essais à plat, à blanc puis ensemble par ensemble et enfin avec le moteur.
Lorsque l'embiellage a été bien étudié la difficluté n'est qu'un problème de montage défectueux qu'une petite intervention règlera définitivement.
Dans mon cas c'est une pièce inutilement trop longue qui provoquera une catastrophe sur la première courbe du réseau. Il faut modifier ça d'urgence !

Moi, ce qui me sidère là dedans, c'est l'à-peu-près, l'approximation, la négligence, l'imprécision à la fois dans l'usinage des pièces et la rédaction du protocole de montage que peuvent montrer certains "fabricants" de kits.
Je n'osais pas me lancer, n'y connaissant rien, mais à la lecture de tes commentaires, je sens que je vais me mettre à fabriquer des kits. Les monteurs se démerderont toujours...

A la décharge du fabricant, il faut aussi se rappeler que cette 120T fut son dernier modèle avant fermeture (pour faillite ?) et d'ailleurs la "notice" de montage (4 pages) ne spécifie pas qu'il s'agit d'un modèle ACO (ou ex-ACO ?). Il avait certainement d'autre soucis plus graves et urgents à gérer !

Je te donne raison sur un point : je serais entièrement d'accord pour qu'un artisan propose des modèles "non finis", pour monteurs "experts" seulement, du moment que ces ensembles contiennent [url]toutes[/url] les pièces et surtout celles qui sont trop difficiles à reproduire par un particulier. Mais il faut également que le prix tienne compte de l'absence de vérification de qualité ....

Revenons à nos ... supports de bielles.
Pour ne pas tronçonner trop loin j'intercale une pièce martyre, en l’occurrence un écrou acier doublé d'une rondelle (à gauche) cependant que le support droit est déjà tronçonné et sa bielle d'accouplement montée :


Une fois l'opération achevée, on remonte :

A droite à fond, ça passe large ! On voit bien que la bielle qui fait 2 mm d'épaisseur dispose de 3/10° de jeu de part et d'autre alors que la vis de fixation est serrée à fond.


A gauche à fond, ça passe juste, mais je peux encore gagner quelques dixièmes en meulant encore un chouia le support, en remplacant la rondelle par une autre moins épaisse et en meulant la tête de la vis de serrage dont je peux également adoucir les angles.

Jean Luc c'est un mélange de Merlin et de Géotrouvetout. Il nous enchante avec ses réalisations et nous épate avec ses solutions. Il trouve TOUJOURS la BONNE solution aux multiples problèmes, avec lui "l'affaire" est menée rondement, pas de kit inachevé qui traine plusieurs années dans les tiroirs....
Bref c'est le terminator du kit ou trainminator ? quoiqu'il en soit, chapeau l'artiste

Trop aimable, merci !
Il est vrai que j'adore les "casse-tête", les puzzles, les logigrammes, et même les sudokus à condition qu'ils soient "hard" ou "expert" avec moins de 20 chiffres déjà en place.

Revenons à notre sujet.
Les biellettes photo découpées ou fraisées (comme c'est le cas ici) ne peuvent pas toujours reproduire les particularités d'un embiellage. Or le "balancier" (j’appelle ainsi la biellette horizontale qui relie la biellette verticale de la crosse de piston à la biellette verticale de la distribution et qui semble se balancer d'avant en arrière) est traditionnellement une biellette à deux doubles têtes.
J'ai vérifié sur les photos, c'est bien le cas ici aussi.
Le concepteur du modèle propose deux biellettes simples. Je les ai donc accolées et soudées l'une à l'autre après mise en forme :


Après quoi il ne reste plus qu'à réaliser les deux embiellages. C'est un jeu d'enfant car les trous de passage des rivets sont parfaitement calibrés et j'avais passé chaque tête de rivet sur le disque à tronçonner pour supprimer la queue de moulage afin d'avoir une surface parfaitement plane permettant une frappe nette pour évaser les rivets :

Les rondelles de 2 mm dont je m'interrogeais sur l'utilité ont trouvé logiquement leur place (flèches vertes) au sommet de chaque coulisse.
Par ailleurs il faut souder l'axe des manetons ainsi que les biellettes de changement de marche qui doivent rester verticales (flèches rouges)

Terminé pour l'embiellage qui attendra maintenant son traitement de surface ainsi que la peinture du châssis pour être monté en place en entier.

On passe à la suspension des essieux.
J'avais remarqué que les cubes dans lesquels s'insèrent les ressorts de suspension ne sont pas disposés à la même hauteur pour l'essieu "moteur" avant et l'essieu arrière (carrés verts en haut, flèches vertes en bas). Du reste lorsque le bissel n'est pas monté, le châssis "pique du nez".
Lorsqu'il est monté le bissel redresse complètement la situation et le châssis redevient horizontal :


Néanmoins, les forces exercées sur l'essieu arrière sont considérables (flèches rouges) puisque son ressort est presque complètement tassé sur lui-même, l'essieu est quasiment fixe.
Je vais donc conserver la disposition originale des boites de suspension qui donne de la souplesse de marche à l'essieu "moteur". Toutefois, je vais couper une spire sur les ressorts de l'essieu arrière afin de lui rendre un peu de souplesse.
Exécution !