La force motrice d'une cloche, c'est son contrepoids, comme dans l'horloge de votre grand-mère.
On le remonte à la manivelle, et sa descente permet de sonner à peu près 120 coups.
Il y a dans le massif de fixation de la cloche un trou qui permet au contrepoids de descendre plus bas que le bas de la colonne.
Attention, si la région est humide, le trou peut se remplir d'eau, et l'hiver, le gel peut donc bloquer le contrepoids si ce dernier trempe dans l'eau avant qu'elle ne gèle !
Comme dit le collègue, quel conteur ce Panama !
Pourtant ceci est vrai : j'ai acheté ma cloche à un ancien de l'Infra qui l'avait acquise légalement auprès de la SNCF. La Gendarmerie étant arrivée sur les lieux de l'opération pendant celle-ci, il a pu leur montrer le courrier SNCF qu'il avait sur lui.
Pour en revenir au fonctionnement, pourquoi alors des isolateurs sur la cloche ?
C'est du courant faible, genre 6 ou 12 volts, qui sert juste à déclencher le système.
Les codes pouvaient varier selon les réseaux
Voilà résumé en quelques mots le principe de fonctionnement des cloches d'annonce ferroviaires.
Si on veut élever le débat, pourquoi avoir à l'époque rempli l'Europe de cloches ferroviaires aux capacités de communication somme toute faibles, alors qu'on disposait du courant faible qui servait à les faire marcher : n'aurait-on pas pu utiliser ce courant faible pour relier tous les établissements ferroviaires par une liasion télégraphique en Morse, comme on le voit dans les gares américaines de la même époque : relisez vos Lucky Luke !
Officiellement, il a été considéré qu'il aurait été difficile de former tous les agents, alors que cela a semblé possible aux USA.
Officieusement, c'était les années 1870, et les cheminots avaient déjà une (mauvaise) réputation de socialistes, de rouges : les capitalistes d'Europe n'allaient pas mettre à la disposition du prolétariat progressiste un outil de communication qui pourrait l'aider à fomenter la révolution.
Je précise que ceci n'est pas de ma part un parti-pris, mais juste une explication rationnelle.
Vive le Chemin de Fer !