joseph a écrit:Pour ma part, au sujet de la couleur, je trouve que la livrée bleue est chouette sur l'engin.
Après c'est vrai que d'un côté pratique pour la composition des rames, faut voir...
Par contre je ne suis pas du tout d'accord avec cette phrase:Alain Cassagnau a écrit:Ne pas oublier que le public court après le "cachet" et le voyage dans le temps, et non après des normes graphiques.
Justement, pour le public, aucun n'est capable de différencier une locomotive verte d'une autre locomotive verte. Il suffit d'écouter les commentaires lors des événements comme le festival vapeur à Montluçon par exemple.
Donc si je comprends bien, sous prétexte que le public ne "sait pas", il faut rabaisser le niveau. C'est comme ça que la culture générale baisse : parce que beaucoup partent du principe que puisque le public ne sait pas, ça ne sert à rien de lui donner mieux que ce que le peu qu'il sait. Je suis partisan du contraire !
Si le niveau des commentaires n'est pas bon, alors ça veut dire que nous avons un gros travail d'information à faire !
Je trouve que la formulation "ils suffit d'écouter les commentaires" est un peu méprisant à l'égard d'un public qui a tout à fait le droit de ne pas savoir. D'ailleurs celui qui connaît le ferroviaire pourrait bien, sur une manif aéronautique, devenir l'ignorant dont les fans d'avion pourraient se moquer... Le "public", on en est tous à un moment donné...
L'affirmation "aucun n'est capable de différencier" est un raccourci facile. En effet, tout le monde filme et photographie. C'est là que la cohérence historique et culturelle devient importante : parce que ces images seront vues et revues par plusieurs personnes - voire de nombreuses personnes sur le web - elles deviendront une référence. On a donc ici une possibilité de donner des références parfaitement mémorisables parce qu'il y a un effet de répétition.
Maintenant une question : une référence authentique et exacte peut-elle être critiquée autant qu'une référence fantaisiste ? Sûrement pas. Il y a une limite à la liberté de faire ce dont on a envie : savoir ce que ça apporte aux autres. Une référence exacte contient des liens avec des dates, des lieux, des hommes, des histoires que l'on peut raconter et qui captivent le public parce qu'à ce moment-là on lui donne quelque chose de riche. Avec une livrée fantaisiste, tout ça s'envole et disparaît, il n'y a rien à dire, et le public n'apprend rien. Faut pas s'étonner, alors, qu'il fasse des commentaires vides !