Le Train des Mouettes

[Bernard dit Papy]

Bonjour Hervé 93

Tes messages sont bien lus mais les lecteurs n'ont peut être pas la réponse à ta question .
C'est le cas pour moi , je ne connais rien des cloches !

Cordialement
Bernard dit Papy

[hervé93]

je pense que Panama doit avoir la réponse il suffit d'être patient

[Panama]

La force motrice d'une cloche, c'est son contrepoids, comme dans l'horloge de votre grand-mère.
On le remonte à la manivelle, et sa descente permet de sonner à peu près 120 coups.
Il y a dans le massif de fixation de la cloche un trou qui permet au contrepoids de descendre plus bas que le bas de la colonne.
Attention, si la région est humide, le trou peut se remplir d'eau, et l'hiver, le gel peut donc bloquer le contrepoids si ce dernier trempe dans l'eau avant qu'elle ne gèle !
Comme dit le collègue, quel conteur ce Panama !
Pourtant ceci est vrai : j'ai acheté ma cloche à un ancien de l'Infra qui l'avait acquise légalement auprès de la SNCF. La Gendarmerie étant arrivée sur les lieux de l'opération pendant celle-ci, il a pu leur montrer le courrier SNCF qu'il avait sur lui.
Pour en revenir au fonctionnement, pourquoi alors des isolateurs sur la cloche ?
C'est du courant faible, genre 6 ou 12 volts, qui sert juste à déclencher le système.

Les codes pouvaient varier selon les réseaux

Voilà résumé en quelques mots le principe de fonctionnement des cloches d'annonce ferroviaires.

Si on veut élever le débat, pourquoi avoir à l'époque rempli l'Europe de cloches ferroviaires aux capacités de communication somme toute faibles, alors qu'on disposait du courant faible qui servait à les faire marcher : n'aurait-on pas pu utiliser ce courant faible pour relier tous les établissements ferroviaires par une liasion télégraphique en Morse, comme on le voit dans les gares américaines de la même époque : relisez vos Lucky Luke !

Officiellement, il a été considéré qu'il aurait été difficile de former tous les agents, alors que cela a semblé possible aux USA.
Officieusement, c'était les années 1870, et les cheminots avaient déjà une (mauvaise) réputation de socialistes, de rouges : les capitalistes d'Europe n'allaient pas mettre à la disposition du prolétariat progressiste un outil de communication qui pourrait l'aider à fomenter la révolution.
Je précise que ceci n'est pas de ma part un parti-pris, mais juste une explication rationnelle.

Vive le Chemin de Fer !

[KM 506]

Bonsoir,

Tiens, à propos de PN et de rouges, un dessin paru le 18 juillet 1908 dans le n°381 du journal satirique "L'Assiette au beurre", numéro consacré au rachat des chemins de fer de l'Ouest par l’État :

"Les GARDES-BARRIÈRES seront choisis parmi les plus fougueux révolutionnaires qui auront ainsi la satisfaction d'agiter légalement le drapeau rouge..."

Dessin signé Maurice Radiguet (1866-1941)


NDLR : Trop fort, le Lyonnais : pile dans le sujet !

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet :
http://peynichout.rene.pagesperso-orang ... choix7.htm

Un extrait :
Chaque année, il était procédé à un contrôle du savoir-faire des gardes-barrières ; cela s'appelait "expériences de signaux à cloche". Une équipe composée du Chef de Section responsable du territoire, du Chef de District responsable de la ligne concernée et du Chef de Bureau de la Section dont la mission était de noter les observations faites au sujet du comportement des gardes-barrières en cause. Cette petite équipe partait un matin, à bord d'une draisine dont le conducteur (un petit futé) devinait presque toujours l'opération en raison de son programme de travail ; il pouvait ainsi, au cours de ses autres opérations, prévenir les intéressées sur ce qui risquait d'arriver. Le départ avait lieu depuis une gare quelconque, circulation annoncée par signaux à cloche mais… annonce de sens pair pour une circulation de sens impair ! Dès que la draisine franchissait une pédale d'annonce précédant un passage à niveau, la gardienne remarquait aussitôt que deux circulations de sens opposés lui étaient annoncées ; sans perdre un instant, elle prenait toutes les dispositions utiles pour stopper les deux supposés convois : pétards sur la voie, courir au-devant du premier train attendu avec une torche à flamme rouge allumée. Le conducteur de draisine arrêtait son véhicule, la garde -barrière découvrait la supercherie et repartait réconfortée après avoir été félicitée pour son intervention. Il ne restait plus qu'à annuler l'annonce par cloche au moyen d'un code ....que j'ai oublié. Je le répète : ces braves gardes en étaient quittes pour la peur... qu'elles nous pardonnent ! La plupart de celles que j'ai rencontrées au cours de ces missions sont décédées depuis, de même que leurs "bourreaux". Les cloches aussi, ont disparu ...et les P.N. ont été automatisés, voire supprimés quand c'était possible. La sécurité des circulations n'a pas de prix et des accidents sont encore à déplorer, hélas ! Mea culpa ! J'ai participé à ces opérations mais en qualité de "scribouillard" de service, sans plus ! CHOUPATON

[Panama]

Nos amis de Rails d'Autrefois, excellente revue qui s'attache aux Grands Réseaux d'avant 1938, nous aide dans la restauration de nos wagons USA 1918 classés ou inscrits.
Ainsi, nous avons découpé des trous dans les portes des wagons couverts.

Pourquoi ces trous en forme de losange dans les portes des wagons USA 1918 ?

Photo déformée : la porte est quasi carrée.

Le trou est fermé par une tôle carrée tenue par six boulons.

Explications :

Il n'y a pas de poignée de porte à l'intérieur des wagons, et pas possibilité d'en mettre puisque l'intérieur doit être lisse pour pouvoir glisser ; hors des hommes sont transportés dans ces wagons : de l'intérieur, ils peuvent bien ouvrir le verrou, mais manquent d'appui pour ouvrir.
Solution du problème :

La petite tôle rectangulaire à droite, à cheval sur 2 frises, dissimule un évidement ovalisé permettant de loger la main et de manœuvrer la porte de l’intérieur car il n’y a aucune serrurerie interne. Voir dessin planche 144."

"Pour l’époque, la main-courante horizontale est impérative"
Ainsi re-fabriquons-nous des mains-courantes horizontales pour les remettre sur les portes : les trous sont là pour les fixer.

Il y a 2 gros œillets avec creux ovalisés installés 4 frises plus haut. Personne ne sait au CHRF à quoi ils servent. C’est une caractéristique des portes de wagons de l’Ouest-Etat héritée du XIX siècle que nos amis US ont reproduit scrupuleusement. Cette porte est une pièce standard montée aussi sur les couverts à 20 tonnes Etat I et Etat II fabriqués par milliers par la Middletown pour le compte de la France. Les commandes ‘US Government’ ont utilisé les mêmes portes.

Nous comptons sur vous pour nous éclairer sur l'usage de ces oeuillets.

Bref, ces wagons, un gros travail !

Vive le Chemin de Fer !

[sncb_nmbs]

(...)
Il y a 2 gros œillets avec creux ovalisés installés 4 frises plus haut. Personne ne sait au CHRF à quoi ils servent. (...)

Nous comptons sur vous pour nous éclairer sur l'usage de ces oueillets.

Bref, ces wagons, un gros travail !

Vive le Chemin de Fer !

:idea: Ne serait-ce point pour y accrocher une lanterne ? http://www.stereo-club.fr/SCFWiki/image ... %27Est.jpg
NDLR :

Il s'agit des deux oeuillets ronds à hauteur des visages, au dessus de la main courante fixée à la porte.
A quoi peuvent-ils bien servir ?
Merci d'éclairer nos lanternes !
Et Vive le Chemin de Fer !

Edit : Oups, je pensais que c'était à l’intérieur Sorry

[martinlbb]

Hervé93, je complète la source d'information de notre intarrissable Panama

Pour la partie électrique, ce sont deux électro aimants, habituellement branché en 12V continu qui servent à déclencher le mécanisme.

Voila la source d'information ultime : http://peynichout.rene.pagesperso-orange.fr/clochesc.htm

C'est très facile à interfacer avec un autre système : pédale sur la voie, barrière de PN ou système radio (le cas aux Mouettes).

Au besoin, je peux vous désigner le module, ou adapter proprement le système sur l'existant.

Ca c'est pour des cloches anciennes et complètes. L'inconvénient, c'est que le mécanisme est ancien, qu'il peut se dérégler avec les changements de météos, qu'il faut remonter le contrepoids régulièrement. L'avantage, c'est que c'est "vintage", c'est amusant à remonter et ca fait une histoire en plus à raconter.

Mais de l'autre coté, j'ai vu au dépôt de Chaillevette deux cloches d'annonces dont le mécanisme est absent ou incomplet. Dans ce cas, il est possible de simplement installer un solénoïde à l'intérieur, qui sonnera la cloche à l'identique. C'est le même fonctionnement pour les cloches d'églises.
Et là, c'est encore plus simple, tu alimentes en 12V/24V.
Exemple (trouvé sur google image http://churchspecialtiesllc.com/automatic-bell-ringing-equipment/):

[loco17]

J'en connais un qui va nous mettre ça en place à Chaillevette !
Hein Martin ?

[martinlbb]

Ah mais avec plaisir !!

Faut juste définir ce dont vous avez besoin
Je vois avec qui ?

[Panama]

Extrait du journal "ESCALE ATLANTIQUE", la feuille de liaison du Port de La Rochelle :

Un nouveau partenaire pour OFP Atlantique

Euro Cargo Rail ayant annoncé le 8 décembre dernier sa nouvelle orientation stratégique avec pour conséquence son retrait d’OFP Atlantique au 30 juin 2017, les deux autres actionnaires de l’opérateur ferroviaire, les Grands Ports Maritimes de La Rochelle et Nantes Saint-Nazaire, ont lancé un appel d’offres afin de rechercher un nouveau partenaire, actionnaire et tractionnaire d’OFP Atlantique.
Une dizaine d’entreprises se sont portées candidates et des offres de grande qualité ont été reçues. À l’issue de la phase de négociations, l’offre du groupement Millet-Regiorail a été retenue.

Millet SA est une entreprise familiale créée en 1898 qui a pour métier historique la location de wagons.
Elle a développé depuis de nouvelles activités, proposant des prestations ferroviaires complètes.

RegioRail, pour sa part, est une association entre le groupe belge Eurorail et l’américain Rail Road Development Corporation qui a vu le jour en 2012. Entreprise ferroviaire spécialisée dans les opérations régionales, son action s’inscrit dans le tissu local en partenariat avec les acteurs économiques.

L’offre du groupement Millet-Regiorail représente pour OFP Atlantique l’opportunité de renforcer encore son offre commerciale auprès des clients des deux Grands Ports Maritimes, et d’être un appui pour leur développement.
Les deux sociétés Millet SA et Regiorail s’associent pour créer la société OuestRail afin de réaliser les prestations de traction d’OFP Atlantique. OuestRail devient ainsi partenaire des deux Grands Ports Maritimes et entrera au capital de l’opérateur, avec la répartition suivante : Port de La Rochelle 50,2 %, Port de Nantes Saint-Nazaire 24,9 %, et OuestRail 24,9 %.
Dans le contexte actuel pourtant difficile que connaît le fret ferroviaire, le succès de cet appel d’offres confirme la pertinence et l’efficacité du modèle économique d’OFP Atlantique qui vise à offrir aux acteurs portuaires des solutions logistiques ferroviaires pérennes et de qualité.

Durant le processus de consultation, les clients d’OFP Atlantique lui ont réaffirmé leur confiance.
OuestRail et Euro Cargo Rail travaillent en étroite collaboration afin de permettre une parfaite
transition. Les dessertes des clients d’OFP Atlantique seront assurées en continuité à partir du 1er juillet 2017.

Vive le Chemin de Fer !