Le Train des Mouettes

[loco17]

QUESTION REVÊTEMENT PLAQUE
Avec Alain on s’interroge sur le revêtement de protection des plaques récupérées à Bordeaux.
En effet Alain se rappelle d'une plaque identique sur Bordeaux (à priori maintenant à Martel ?), qui avait un platelage bois.
Les nôtres avaient un platelage en tôle assez moderne
La question est : quand elles ont été installées à la fin du XIX eme, quel était la nature du platelage ?
Les fins limiers, nous comptons sur vos ressources
Merci d'avance

[130HSP]

Perso j'opterais pour du métal moins glissant que le bois humide mélangé à de l'huile.
Par expérience (CFBS) il est plus facile de soulever les plaques afin de visiter les galets , et de nettoyer le trottoir de roulement .

[Alain Cassagnau]

Oui le métal strié est moins glissant que le bois par temps de pluie. Maintenant il faut regarder la question esthétique. Personnellement j'attache une grande importance à la restitution exacte du passé lorsque c'est possible. D'ailleurs, ça permettrait de faire classer les plaques en tant que MH, ce qui serait probablement une première en France.
Le bois mouillé, je connais, j'ai fait 3 ans sur un dragueur/chasseur de mines hérité du Plan Marshall et qui était en bois (discrétion magnétique). Si le bois mouillé glisse, c'est aussi à cause des chaussures modernes. Je ne dis pas qu'il faut revenir au semelles à clous, mais ça glissait moins
Galéjade mise à part, une question : on tournera souvent les plaques par temps de pluie ? Combien de jours pleut-il durant la saison estivale ? Du temps de la vapeur on tournait les machines par tous les temps, mais aux Mouettes, ça se fera la plupart du temps à la belle saison. Donc à mon avis, on peut revenir au platelage en bois.
Se pose aussi la question du platelage en tôle : la plaque n°1 était couverte avec de la tôle anti-dérapante ordinaire, à petits losanges. C'est TRES MOCHE ! Maintenant si vous zoomez sur la photo ci-jointe, vous verrez que les tôles (qui sont en fait plutôt des plaques épaisses) sont fondues avec des motifs à carrés et croix de st-andré imbriqués, très typiques. Mais surtout, ces motifs sont à forts relief, dans lesquels les chaussures s'agrippent plutôt bien, à mon avis.
Un constat au passage : la plaque est couverte pour moitié en bois et pour moitié en métal. Et c'est forcément pour des raisons pratiques (et en cas de pluie, on peut choisir sa surface préférée).
Mais pour réaliser la couverture en métal, on a aujourd'hui un problème : refaire les mêmes plaques en fonte coûtera une fortune (il faut refaire le moule). Ou alors on trouve un moyen de reproduire le motif par une juxtaposition d'une tôle lisse avec par dessus un tôle (la plus épaisse possible) découpée au laser, et il faudra regarder de près pour voir que ce n'est pas fait d'un bloc.
Bref, voilà de quoi causer....

[Alain Cassagnau]

J'oubliais de préciser : la plaque montrée en photo était au dépôt des draisines de Bordeaux en 2005, c'est celle dont parlait Pierre. De source bordelaise, elle aurait été récupérée par le CF de Martel (info non recoupée). Mais cette plaque était couverte avec ses plaques en fonte d'origine, et c'est vraiment autre chose que les tôles moches de la plaque qu'on récupère.

[Alain Cassagnau]

Et voilà le motif qu'il faut reproduire.
Photo prise à Brive et que j'ai obtenue en 2007. Ça laisse sur le cul, quelque part ! Qu'est-ce que c'est devenu ? Y aurait-il un briviste dans la salle ? Il faut aller voir ce qui reste, et si possible mesurer les motifs pour les reproduire.

[Alain Cassagnau]

Et un zoom sur les motifs, avec en plus la date : 1862 !!! Qu'y a-t-il d'aussi ancien dans la préservation ferroviaire en France ? Sans doute pas grand-chose. Espérons que quelqu'un ait pris une initiative pour en sauver au moins une...
Ce qui est intéressant, c'est que les motifs utilisés par la fonderie de Fourchambault (Nièvre) en 1862 est très ressemblant à ceux de la fonderie de Fumel (Lot-et-Garonne) en 1924 (plaque de Bordeaux en 2005). Donc apparemment, le motif était commun à différentes fonderies et est resté identique pendant un demi siècle (un principe de stabilité économe qui mettrait les designers actuels au chômage... enfin je me comprends).
On peut donc croire qu'entre les deux sites de production, ces motifs ne sont pas incompatibles avec le réseau Charente / Etat, en plus d'être justifiés sur des plaques Midi.

[loco17]

En fait je pense que le bois a été mis après casse de la fonte.
J'opte pour l'option que toute les plaques ont été livrées avec des plaques fonte (on aimait le travail bien fini à l'époque !)
Par contre aujourd'hui on doit pouvoir faire réaliser des plaques acier avec un dessin très approchant, à suivre

[Alain Cassagnau]

Pour pinailler un peu : l'acier va-t-il se patiner comme la fonte avec cette teinte sombre caractéristique ?

[Paname]

Question : ces plaques tournantes, à Brives, existent-elles toujours ?

La réponse du premier interlocuteur vient de tomber :
Non
SNCF RESEAU
EIV QUERCY-CORREZE
Avenue Jean-Charles RIVET – 19100 BRIVE

Le second annonce :
Bonjour,
J’irai jeter un œil demain matin car je ne suis plus sur l’EIV, mais pas très loin.
CDt.

[cortob]

Bonjour,

Sur la vue aérienne de Google Maps, il en reste une encore de visible.

Voir aussi sur le site "Remonter le temps" de l'IGN.

Bruno.