Pour l'instant, on raconte le départ de la gare de TUA de cette machine cette semaine :
La veille, nous avons démonté les bielles motrices, procédé à un graissage complet et vidé trois bombes de dégrippant sur tous les filetages : elle est arrêtée depuis 1987, et garée là depuis plus de 10 ans sans un goutte de lubrifiant.
Cela permettra par exemple lors du départ de fermer la boite à fumée dont le filetage était grippé.
On a aussi déposé le morceau de rail voie métrique qui menait au butoir. Les traverses sont assez mortes, mais le butoir bien costaud !
A peine arrivé, le camion est allé de l'autre coté de la gare charger de vieilles traverses à mettre entre les rails pour pouvoir passer sur les voies sans exploser les pneus.
à déposer le premier paquet de traverses
La manœuvre avait été bien pensée (pas par moi, je peux donc le dire avec un peu d'admiration) et il n'y a eu aucun imprévu: tout c'est passé dans les temps, et le camion était déjà parti quand les officiels des CP sont arrivés (même pas étonnés d'ailleurs que la machine ne soit plus là) : tout s'est déroulé avec 4 heures d'avance sur le planning : j'étais venu par avion, et les collègues, venus en voiture, avaient tout apporté, 100 mètres de rallonges, deux disqueuses, de l'huile et du dégrippant, les caisses à outils qui vont bien et j'en passe : à part les vieilles traverses et la prise électrique, on a été en autarcie totale.
Bref, à trois on a bien déménagé, je suis rentré mort de fatigue, les collègues ils ont assuré !
Il faut ajouter que le transporteur était champion, et en osmose totale avec nous : un gars qui en du en bouger, du matériel ferroviaire, dans sa carrière !
Là, vraiment, cadence soutenue, mais il le fallait. Bon, en même temps, on mange bien au Portugal, et je ne vous raconte pas les portions.
Vive le Chemin de Fer !