De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Les photographies, les récits, tout ce qui concerne le chemin de fer ancien.

Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar joseph
27 Fév 2017, 17:56

Intéressant cet exposé. On suit avec attention. :cool:

Un peu plus haut, sur tes photos on voit un élément qui m'interpelle: dans la chaussée, il y a visiblement une voie avec deux écartements imbriqués. A vue de pif, je dirais voie métrique et voie normale.

Doit-on en déduire qu'il y avait le tramway urbain (voie normale?) et un petit chemin de fer départemental qui arrivaient ensemble jusque là?
En sais tu plus sur la question?
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joseph
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar KM 506
01 Mar 2017, 23:25

Bonsoir Joseph et merci pour ton message.

joseph a écrit:Un peu plus haut, sur tes photos on voit un élément qui m'interpelle: dans la chaussée, il y a visiblement une voie avec deux écartements imbriqués. A vue de pif, je dirais voie métrique et voie normale.


Bien vu, il s’agit bien d’une voie à 3 files de rail avec voie normale et voie métrique. Je remets la photo.



Si je ne me trompe pas, la voie normale est celle de la ligne 7 du tramway (réseau OTL) et la voie métrique est celle de la ligne 26 dont on voit une rame sur la carte postale (réseau OTL ex-CLT/NLT).

OTL : Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon, fondée en 1879.
CLT : Compagnie Lyonnaise de Tramways, fondée en 1886 et rachetée en 1902 par la NLT.
NLT : Nouvelle Compagnie Lyonnaise de Tramways, fondée en 1902 et fusionnée en 1906 avec l’OTL.

Quelques vues de l’arrêt de la ligne 7 devant la gare des Brotteaux.









Et une photo du même arrêt prise le 8 mai 1954, soit 3 mois avant la fermeture de la ligne (fermée le 6 juillet 1954). Cliché J. BAZIN.



Outre les lignes 7 et 26, la gare des Brotteaux était également desservie entre 1911 et 1914 par la ligne 28 à voie normale.

Une petite bibliographie sur le sujet :
- ARRIVETZ Jean, Histoire des transports à Lyon, Lyon, 1966.
- BORGE Guy et Marjorie, CLAVAUD René, Les transports à Lyon, Jean Honoré Editeur, Lyon, 1984.
- BANAUDO José, Sur les rails du Lyonnais, volume 2 : tacots, ficelles et métro, Les Editions du Cabri, Breil-sur-Roya, 2002.
- le site http://www.ferro-lyon.net/anciens-trams/reseau-urbain-OTL/

A suivre...
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar destroyedlolo
02 Mar 2017, 23:47

Ca fait quand même bizarre de voir ses grandes avenues vides de monde et surtout des ominiprésentes bagnoles :lol:
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar KM 506
04 Mar 2017, 16:05

Bonjour,

Une autre photo de l'arrêt de la ligne 7 du tramway, le fameux Perrache-Brotteaux, sans tram cette fois mais avec une belle brochette de Tractions !



Je n'y connais pas grand chose en Citroën, que les citroënistes me pardonnent, mais après une petite recherche sur Internet, il me semble qu'il s'agit de modèles 15 de 1952 vu que les pare-chocs sont droits. J'ai bon ? Si oui, la photo aurait été prise entre 1952 et 1954, juste avant la suppression de la ligne 7.

A propos de cette ligne Perrache-Brotteaux, l'écrivain lyonnais Tancrède de Visan (de son vrai nom Vincent Biétrix), a écrit en 1934 (année de sortie des premières Tractions d'ailleurs ;) ) en préface de son livre de nouvelles intitulé justement Perrache-Brotteaux (Editions Lugdunum) :

« C’est la qualification de notre tram le plus populaire, le mieux achalandé, – notre grand 7, – celui qui, prenant le départ proche notre antique presqu’île marécageuse, aboutit – avec le temps – au quartier neuf de notre cité, en longeant la place Bellecour et notre artère principale, dénommée, comme partout, rue de la République.
Au long de ce parcours disparate, pittoresque, contradictoire, fastidieux, pavé d’antinomies, le curieux trouve – l’on dit ça chez nous : à boire et à manger. »


Dans la première nouvelle, intitulée Civis lugdunensis sum, il écrit aussi, avec son humour lyonnais :

« Ainsi, j’aime l’auto rapide, les excès de vitesse. Mais je chéris davantage mes bons vieux trams tonitruants, déglingués et calamiteux qui sillonnent ma ville avec un bruit d’enfer. L’auto bondissante est bloquée en dix mètres. Un tram parcourt une distance imposante avant de stopper, encombre la circulation, coupe les artères à angle droit, rase le trottoir, épouse un virage à gauche. Eh bien ! je trouve cela excellent et très logique. Sans doute, on a cru me faire plaisir en lançant quelques autobus. Mais comme ces véhicules rapides et peu encombrants tenaient leur droite, rendaient des services, résolvaient le problème de la circulation et puaient leur Paris d’une lieue, j’ai été navré. On les a vite fait disparaître. »

Ce sont les tramways qui ont fini par disparaître dans la ville du tout-automobile des années 50.





A suivre...
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar KM 506
19 Mar 2017, 17:18

Bonjour,

Depuis une dizaine de jours, un avis d’enquête publique est affiché sur le parvis de la gare Part-Dieu. Il s’agit de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet de restructuration et de réaménagement des espaces publics et infrastructures sur la partie ouest du pôle d’échanges multimodal (PEM) de la Part-Dieu. Elle a commencé lundi dernier et va durer jusqu’au vendredi 14 avril 2017.



Toutes les informations concernant cette enquête, notamment son déroulement et surtout les documents, sont consultables en ligne sur le registre dématérialisé : https://www.registre-dematerialise.fr/242

N’hésitez pas à consigner vos observations sur les registres !

Cette enquête est l’occasion de faire ici un petit retour dans le passé. L’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) a été instaurée par la loi du 7 juillet 1833 en complément de la loi du 8 mars 1810 relative à l’expropriation.
Son troisième article dit : « Tous grands travaux publics, routes royales, canaux, chemins de fer, canalisations de rivières, bassins et docks, entrepris par l’état ou par compagnies particulières, avec ou sans péage, avec ou sans subside du trésor, avec ou sans aliénation du domaine public, ne pourront être exécutés qu’en vertu d’une loi, qui ne sera rendue qu’après une enquête administrative. Une ordonnance royale suffira pour autoriser l’exécution des routes, des canaux et chemins de fer, d’embranchement de moins de vingt mille mètres de longueur, des ponts et de tous autres travaux de moindre importance.
Cette ordonnance devra également être précédée d’une enquête.
Ces enquêtes auront lieu dans les formes déterminées par un règlement d’administration publique. »


Cette loi est aujourd’hui abrogée et remplacée par le code de l’environnement.

En 1845, la question de l’emplacement des gares dans la traversée de la ville de Lyon fait débat. La solution d’une gare à Perrache s’oppose notamment à celle d’une gare aux Brotteaux, mais pas seulement ; j’essaierai d’y revenir. La traversée de Lyon nécessite une enquête préalable à la déclaration d’utilité publique, conformément à la loi du 7 juillet 1833. A ce propos, L. Bonnardet, membre de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, écrit dans un mémoire lu à l’académie dans sa séance du 20 septembre 1845 :

« Une enquête donc a été ouverte sur la question relative au tracé à suivre pour la traversée. Une enquête: c'est le nom qu'on donne aujourd'hui au mode que le gouvernement emploie, lorsqu'il veut communiquer avec nous et prendre notre avis. Or, cette enquête, afin que personne n'en put ignorer, a été affichée à tous les coins de rues. C'est sans doute ce qui aura fait dire que les murs parlent.

Ce que voyant, chacun touché d'une si grande courtoisie, et fier de se voir ainsi subitement nommé Conseiller d'Etat, s'est empressé d'aller en remplir les fonctions. L'hôtel de la Préfecture était assiégé et suffisait à peine à l'empressement de ceux qui venaient apporter leurs conseils à ce pauvre gouvernement, fort empêché, à ce qu'il paraît, de savoir comment s'y prendre, en cette occurrence.

C'est, comme on voit, une bien belle chose que les gouvernements représentatifs ! Allez donc voir si, en Russie ou en Chine, vous serez consultés ! Il est vrai qu'en prenant notre avis, les gouvernements représentatifs ne prennent pas l'engagement de le suivre, mais c'est toujours quelque chose; et il paraît que cette chose plaît à plus d'un, car on dit qu'un cheval plierait sous le registre d'enquête, tant ce registre s'est enrichi de dits et contredits, d'arguments pour et contre, de plaintes et de demandes, de conseils et de projets; ce qui doit mettre le gouvernement dans un embarras pour le moins aussi grand que celui où se trouvèrent le Meunier et son fils. »


(BONNARDET, Chemin de fer de Paris à Marseille. De la traversée de Lyon, Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts, Lyon, 1845)

A suivre...
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar KM 506
25 Mar 2017, 17:03

Bonjour,

Perrache vs Brotteaux ou ailleurs, où implanter la gare ?

En 1845, ce débat passionne. J’ai cité dans mon précédent message le mémoire de Louis Bonnardet sur ce sujet, mémoire lu le 20 septembre 1845 à l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. Je vais le citer à nouveau pour essayer de mieux comprendre les enjeux de ce choix à l’époque.

D’abord une première phrase pour se mettre dans l’ambiance :

« Quand je me place au point de vue de MM. les ingénieurs, je trouve que MM. les ingénieurs ont raison ; quand je me place au point de vue de Perrache, je trouve que Perrache a raison ; quand je me place au point de vue des Brotteaux, je trouve que les Brotteaux ont raison ; mais quand je me place au point de vue lyonnais, je trouve que tout le monde a tort. »

Toujours pour se mettre dans l’ambiance, un autre extrait :

« Il y avait là deux questions à trancher. La question principale et la question subsidiaire, ou accessoire. Ces questions consistaient à savoir: l'une, si Lyon serait traversé, l'autre, par où, et comment.
La première, à ce qu'il parait, ne nous regardait pas. Nul, à Lyon, n'a été appelé à en délibérer ; elle n'a été posée ni au Conseil municipal, ni à personne.
[…] Il n'en a pas été de même de la seconde. Là-dessus le gouvernement a bien voulu nous demander ce que nous en pensions. Les nobles condamnés avaient autrefois le choix du supplice; on nous accorde le même honneur! »


Louis Bonnardet s’inquiétait de l’établissement d’un chemin de fer qui relierait l’océan à la Méditerranée en traversant la ville de Lyon sans rupture de charge. Selon lui, cette absence de rupture de charge allait conduire inévitablement à la ruine d’une ville vivant d’affaires et de commerce comme Lyon.

« En ce moment, Lyon se partage avec Paris l'entrepôt intérieur. Ces deux villes sont, s'il est permis de parler de la sorte, les deux grands ports de terre ferme de la France. On expédie à Lyon tout ce que le Nord envoie au Midi, et tout ce que le Midi envoie au Nord; tout ce qui arrive de l'Italie, de la Suisse et des provinces Rhénanes; enfin tout ce que la France dirige, en échange, sur ces contrées. Ce mouvement de marchandises venant prendre, les unes la voie du Rhône, les autres celle de la Saône et des canaux ou des routes qui y aboutissent de toutes les parties de la France et de l'étranger, amène, comme conséquence, un mouvement proportionnel de voyageurs.
Aussi, ces fleuves nourriciers formant avec les canaux auxquels ils se lient, cette longue et féconde artère fluviale qui unit les deux mers sur notre sein, ont-ils fait de notre ville un lieu obligé de dépôt, de triage et d'expédition; une foire sans fin, un bazar perpétuel.

Lyon doit donc à sa situation exceptionnelle son entrepôt, et, par suite, son commerce et sa fabrique, car tout se tient et se lie dans l'engrenage commercial, où chaque rouage fonctionne tour à tour, comme cause et effet. C'est dire que Lyon tout entier est dans sa situation; supprimez les bénéfices de cette situation, et vous supprimez Lyon; vous lui enlevez, je l'ai dit ailleurs, sa raison d'être et l'unique fondement de sa prospérité; c'est Versailles sans la royauté, Marseille sans la mer, c'est-à-dire un effet sans cause. Voulez-vous donc que l'édifice se tienne debout, quand vous en aurez détruit la fondation ? »

[...]
« Or, comme tout avait été arrangé, routes, rivières, établissements, pour que tout s'arrêtât à Lyon, voyageurs et marchandises ; tout s'y arrêtait.
Comme on veut, au contraire, tout combiner pour que rien ne s'y arrête, ni marchandises ni voyageurs ; rien ne s'y arrêtera.
Je ne crois pas qu'il y ait, sous le ciel, quelque chose de plus évident. »


L’auteur prônait la création de deux terminus à Lyon, l’un au Nord et l’autre au Sud. On le sait, l’histoire lui a donné tort, la traversée continue de Lyon par le chemin de fer n'a pas fait mourir la ville. Bon, les propos de l’auteur sont clairs, nul besoin d’en rajouter, sauf pour apprécier le style littéraire de l’extrait suivant :

« Fait avec des routes d'eau et des routes de terre qui convergeaient sur lui et en faisaient un centre, on veut le défaire avec des routes de fer qui le traverseront et en feront un passage. Cela est bien clair et le nier ce serait nier la lumière. On ne produit pas des faits analogues avec des causes contraires. Ce n'est plus la barque, c'est le wagon désormais qui marquera l'emplacement des cités, a dit le savant rapporteur de la Commission d'enquête. C'est vrai; le wagon doit détruire ce que la barque avait créé, et Lyon est dans ce cas. »

Pour le plaisir toujours, un autre extrait délicieux :

« Il s'ensuivra que l'herbe croîtra dans nos rues, et qu'un jour on nous retrouvera couverts du sable et du limon de nos fleuves, qui cacheront aux siècles à venir la honte que notre génération portera au front pour avoir laissé périr, pleine de sève et de puissance, l'une des plus anciennes et des plus illustres villes de France ».

Allez, trêve de poésie, dans mon prochain message j’aborderai la comparaison des sites d’implantation de la gare, en se replongeant encore dans l’ambiance de l’époque.

A suivre…
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar Rockandrail
25 Mar 2017, 17:30

Transposé à Paris de nos jours:

« ... Ce n'est plus la voiture, c'est le vélo désormais qui marquera l'emplacement des cités, a dit le savant rapporteur de la Commission d'enquête. C'est vrai; le vélo doit détruire ce que la voiture avait créé, et Paris est dans ce cas.
Il s'ensuivra que l'herbe croîtra dans nos rues, et qu'un jour on nous retrouvera couverts du sable et du limon de nos fleuves, qui cacheront aux siècles à venir la honte que notre génération portera au front pour avoir laissé périr, pleine de sève et de puissance, l'une des plus anciennes et des plus illustres villes de France »

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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar BB63670
25 Mar 2017, 18:54

C'est vraiment une idée de BOBO !
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar destroyedlolo
28 Mar 2017, 19:10

Tous ces discours sur le passage ou non a travers la ville me rappele ce qui c'est passé il y a quelques années à Cruseille : coincée entre Annecy et Genève, les commerçants se sont battus corps et âmes pour qu'il n'y ait pas de contournement (paske ca allait tuer le commerce). Puis l'autoroute est arrivée et sa construction a nécessité un tel contournement ... qui a vite été condamné des les travaux finis (ben ouai, le commerce vous savez).
Et comme il y avait toujours autant de traffics, la route a été aménagée pour décourager les automobilistes ... ce qui fait qu'il y a autant de bouchon qu'avant ... bien qu'il y ait beaucoup moins de véhicules qu'avant l'autoroute !!! Et oui, c'est un passage quasiment obligé pour ceux qui ne veulent pas servir de vaches à lait aux compagnies d'autoroutes.

Moralité :
  • toujours autant le binse et de temps perdu
  • toujours pas de contournement ... bien que les infra existent
  • c'est tellement une perte de temps d'y arriver, que les gens meme qui habitent à coté, préfèrent allez soit à Annecy, soit vers Saint Julien plutot qu'y aller !
Tellement réfléchit, tellement malin ...
Le meilleurs est que ca aurait été tellement plus pratique d'y mettre un train plutot qu'une autoroute, mais bon, ca pompait moins les €€€€€€ des usagers ! Conséquence de l'autoroute (en plus de son prix stratosphérique) : d'énormes bouchons a Geneve, d'énormes bouchons à Annecy ... et personne de content.
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Re: De la gare des Brotteaux à la gare Part-Dieu

Messagepar KM 506
08 Avr 2017, 00:58

Bonjour,

Rockandrail a écrit:Transposé à Paris de nos jours:

« ... Ce n'est plus la voiture, c'est le vélo désormais qui marquera l'emplacement des cités, a dit le savant rapporteur de la Commission d'enquête. C'est vrai; le vélo doit détruire ce que la voiture avait créé, et Paris est dans ce cas.
Il s'ensuivra que l'herbe croîtra dans nos rues,...


Jolie transposition, j'aime bien, même si je ne suis pas automobiliste. ;) Mais je ne suis pas non plus cycliste ni vraiment bobo. Je suis juste un piéton qui prend les transports collectifs et à ce titre l'idée que l'herbe puisse croître dans nos rues, que ce soit à Paris, à Lyon ou ailleurs, ne me déplaît pas ;)



Ou même comme ça, j'aime encore mieux !



En résumé, je ne suis pas partisan de la ville du mouvement moderne conçue pour l'automobile et façonnée par l'automobile. A ce propos, une petite critique humoristique datant de... 1950 !

phpBB [video]


Pour revenir à Lyon, deux cartes postales qui méritent d'être réunies (même si j'ai déjà posté la seconde un peu plus haut) :





Là où le rail passe, la vi(ll)e se régénère... :siffle:

destroyedlolo a écrit:Tous ces discours sur le passage ou non a travers la ville me rappele ce qui c'est passé il y a quelques années à Cruseille : coincée entre Annecy et Genève, les commerçants se sont battus corps et âmes pour qu'il n'y ait pas de contournement (paske ca allait tuer le commerce). Puis l'autoroute est arrivée et sa construction a nécessité un tel contournement ... qui a vite été condamné des les travaux finis (ben ouai, le commerce vous savez).


Quand le lobby autoroutier s'en mêle...

En parlant de contournement, ça me donne envie d'aborder dans ce fil, mais un peu plus tard, le projet de Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise (CFAL), un projet qui date de... 1875 !

A suivre...
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